M. Philippe Dallier interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur l'action de l'État à conduire contre les jeux dangereux à l'école.
En effet, les jeux dangereux, tels que le « petit pont massacreur », le « jeu de la cannette », le « jeu du foulard », « la mort subite », etc. sont en augmentation et semblent être de plus en plus souvent meurtriers dans les cours de récréation, si l'on en croit le grand nombre d'articles de presse réservés à ce sujet.
En vue d'endiguer ces pratiques, le Gouvernement a récemment mis en ligne un document visant à organiser la prévention dans les milieux scolaires et soutenu une campagne télévisée contre le « jeu du foulard».
Toutefois, il semble que les initiatives évoquées n'aient pas été suffisantes pour enrayer la triste dynamique de ces jeux dangereux.
En conséquence, Il lui demande de bien vouloir lui fournir toutes les informations de nature à éclaircir les intentions du Gouvernement, en vue de lutter contre ces dangereux divertissements.
La lutte contre les jeux dangereux et les pratiques violentes, observées dans le cadre familial mais aussi dans les enceintes scolaires, est une préoccupation constante du ministre de l'éducation nationale. Elle vise l'éradication rapide de toutes ces pratiques : non oxygénation, strangulation, suffocation, petit pont massacreur, etc. Dès le mois de juin 2007, le ministre a adressé à toutes les écoles et établissements scolaires une brochure intitulée « Jeux dangereux et pratiques violentes : prévenir, intervenir, agir », également disponible sur le site internet du ministère de l'éducation nationale. L'attention des recteurs et des inspecteurs d'académie a de nouveau été appelée en septembre 2008 sur la nécessité de mettre en oeuvre une démarche de prévention en direction des parents et des personnels. Cette lutte mobilise les chefs d'établissements, les directeurs d'école et les autres professionnels, parmi lesquels les enseignants, les personnels de santé et sociaux et les agents recrutés sur des emplois de vie scolaire (EVS) pour assurer une prévention et une surveillance actives. L'action combinée de l'ensemble de ces acteurs est renforcée par des formations et les interventions spécifiques d'associations agréées par le ministère de l'éducation nationale. Ce dispositif est enrichi de collaborations directes d'avocats, voire de policiers référents, au sein des classes afin d'alerter les élèves sur les conséquences de leurs actes. Enfin, le ministre a souhaité que soit renforcée la formation des personnels de santé de l'éducation nationale. Dès le mois de septembre 2009 sera diffusé aux recteurs d'académie un cahier des charges de formation des médecins, infirmières et assistantes de service social. Ainsi, un module de formation continue de ces personnels sera intégré à chaque plan académique de formation.
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