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Mme Marie-Thérèse Hermange attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le retour à l'emploi des personnes anciennement malades du cancer. En effet, devant la peur d'une baisse de performance de leurs employés ou la crainte d'une rechute, des employeurs sont récalcitrants à les employer à nouveau. Les mondes de l'entreprise et de la fonction publique ont encore des progrès à faire en la matière. Une enquête récente menée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) fait apparaître que 19 % des patients ont perdu ou quitté leur emploi deux ans après le diagnostic. Sur dix personnes interrogées, quatre estiment avoir été directement pénalisées par la maladie dans leur vie professionnelle, et une sur six déclare avoir subi une diminution de revenus notoire liée au cancer dans ce même délai de deux ans suivant le diagnostic. Le retour à la vie professionnelle plus ou moins rapide dépend des séquelles liées à la maladie et aux traitements, mais aussi de la volonté de l'employeur. Or, reprendre un emploi est une étape cruciale et attendue pour les anciens patients que ce soit un impératif financier ou un stimulant social. Il s'avère pourtant d'après l'étude de la DREES que 43 % des personnes interrogées ont subi une perte de responsabilités. Le cancer influence donc les objectifs de carrière, et la représentation de la maladie pose des problèmes dans l'entourage et parmi les collègues. En sus du regard de la société peut se poser également un enjeu de formation et de réadaptation au contexte professionnel dans le cas ou il a évolué pendant le congé maladie de la personne.
Elle souhaiterait donc savoir quelles seront les mesures du prochain plan cancer pour améliorer la vie des personnes après les traitements et faire en sorte que le cancer ne soit pas en plus une maladie sociale.
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