M. Marcel Rainaud interroge M. le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants sur la position du Gouvernement à l'égard de la suppression partielle des commémorations.
En effet, dans le cadre de la commission de réflexion sur la modernisation des commémorations publiques, l'une des préconisations contenues dans le rapport remis au ministère au mois de novembre 2008 porte sur la suppression des commémorations dans leur forme actuelle, qui seraient alors regroupées sur trois dates au plan national.
Une telle proposition est massivement rejetée par une très large majorité du monde combattant qui considère qu'elle serait en contradiction avec l'indispensable devoir de mémoire qui est le nôtre en direction des jeunes générations.
Il lui demande de préciser la position qu'il entend adopter à l'égard de cette préconisation.
Le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants rappelle qu'après un an de travaux et de réflexion, la commission sur la modernisation des commémorations publiques présidée par l'historien André Kaspi a rendu ses conclusions au Gouvernement le 12 novembre 2008. Cette commission a mis en lumière des enjeux importants, parmi lesquels la nécessaire pérennisation de la participation du public aux commémorations et le défi de la transmission aux jeunes générations des valeurs sous-jacentes à ces rassemblements mémoriels. Le Gouvernement a par ailleurs d'emblée écarté l'idée d'une hiérarchisation des commémorations nationales, prélude à la disparition d'un certain nombre d'entre elles. S'il est nécessaire de veiller à éviter la multiplication du nombre de journées nationales - le rapport de la commission Kaspi souligne que six nouvelles dates ont été créées entre 1999 et 2003 -, il n'est toutefois pas dans les intentions du Gouvernement de supprimer une commémoration existante, quelle qu'elle soit. Le débat autour des recommandations du rapport de la commission Kaspi se poursuivra dans les prochains mois.
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