M. Alain Fauconnier attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le problème posé par le risque de pandémie causé par la propagation du virus A/H1N1 qui, s'il n'est pas encore trop important en Europe, n'en a pas moins sévi sur d'autres continents. Sans vouloir alarmer inutilement les populations, il s'inquiète cependant sur les moyens prévus par le plan de santé publique, compte tenu de la situation inquiétante dans lequel se trouve le service public de santé. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer quel est le dispositif prévu pour le département de l'Aveyron, en cas de propagation dudit virus et le rôle que doivent y jouer les hôpitaux de proximité du département.
La menace pandémique liée à la propagation du virus A (H1N1) fait l'objet de la mobilisation constante du Gouvernement, dès les premiers jours de l'alerte lancée par l'Organisation mondiale de la santé, le 24 avril 2009. La France a pu anticiper la préparation de la réponse à une pandémie grippale, grâce aux travaux initiés dès 2005 suite à l'émergence du virus H5N1, plus connu sous le nom de « grippe aviaire ». Si les deux virus sont très différents, notamment quant à leur degré de létalité, l'organisation du dispositif de surveillance, de prévention et de prise en charge des personnes atteintes s'en rapproche à maints égards et à considérablement facilité la mise en place, en Aveyron comme sur tout le territoire, du dispositif actuel. La préparation du dispositif aveyronnais a été supervisée par le préfet de département, en lien avec le préfet de la zone de défense Sud-Ouest, et une plateforme départementale dédiée au stockage des masques anti-projections et FFP2 à destination des professionnels de santé libéraux et des patients qui seraient affectés par le virus A (H1N1) a été armée auprès de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales de l'Aveyron. Trois établissements de santé ont été spécifiquement désignés pour accueillir et traiter les patients dans l'hypothèse où l'état de leur santé le nécessiterait. Il s'agit du centre hospitalier de Rodez, du centre hospitalier de Millau et du centre hospitalier de Villefranche-de-Rouergue. Comme dans chaque département, l'établissement de santé, siège de SAMU, a été pourvu d'une première dotation plus conséquente que les autres établissements de santé. Au total, 27 palettes de masques et 660 boîtes d'antiviraux ont été mises en place en Aveyron. Ces dotations seront immédiatement complétées si l'évolution épidémiologique le nécessite. Placé initialement au centre du dispositif parce qu'immédiatement mobilisable, l'hôpital est redevenu, depuis le 23 juillet 2009, la structure dédiée aux cas les plus complexes. Il est depuis cette date et, de ce fait, déchargé de la prise en charge des patients qui, dans l'immense majorité des cas aujourd'hui, se voient proposer un traitement par leur médecin traitant, comprenant des masques anti-projections, gratuits sur prescription et, si nécessaire, des antiviraux depuis lors disponibles et fournis en pharmacie. Enfin, les 483 médecins libéraux de l'Aveyron ont été destinataires, dès 2005, d'un kit de protection comprenant des masques de protection. Cette dotation, qui était destinée à sensibiliser les médecins confrontés aux premiers cas susceptibles de se présenter à eux, a été renouvelée pour ceux qui en ont fait la demande (soit à peu près 50 %, au 1er août 2009). Ce dispositif est aujourd'hui complété par une série de recommandations et d'informations destinées à faciliter la prise en charge des patients, auxquelles les professionnels de santé peuvent se référer, via un site Internet qui leur est spécifiquement dédié et qui est régulièrement actualisé, en fonction de l'évolution de l'épidémie.
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