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Claude Bérit-Débat
Question écrite N° 9400 au Ministère de la fonction


Bonification de retraite des personnels techniques des réseaux et infrastructures

Question soumise le 2 juillet 2009

M. Claude Bérit-Débat attire l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État sur la requête que le ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer lui a transmise au sujet des personnels techniques des réseaux et infrastructures.

Cette requête visant à demander l'octroi d'un dispositif de bonification de retraite du temps de services pour ces agents se trouve appuyée légitimement par leurs représentants syndicaux.

En effet, la pénibilité des métiers exercés par les agents du corps des personnels d'exploitation des travaux publics de l'État est indiscutable. M. le ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer a argumenté en ce sens en précisant notamment que l'impact de cette pénibilité se traduit par une mortalité nettement plus précoce de ces agents une fois à la retraite par rapport aux autres agents retraités attachés au même ministère.

Il admet, par ailleurs, dans la même requête, l'injustice occasionnée par la combinaison de l'allongement de la durée de la cotisation pour l'obtention de la retraite et l'élévation de l'âge du recrutement des agents concernés.

Un arbitrage interministériel doit intervenir selon les représentants des personnels exerçant sur les réseaux et infrastructures routes, voies navigables et ports maritimes.

Il lui demande s'il souhaite infléchir son positionnement afin que les agents concernés qui, de façon manifeste, exercent des métiers à forte pénibilité puissent partir à la retraite de manière anticipée sans que cela leur occasionne une perte financière.

Réponse émise le 4 août 2011

Les études réalisées par les services du ministère chargé de l'écologie indiquent que les personnels techniques des réseaux et infrastructures sont particulièrement exposés aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. Cela explique le classement dans la catégorie active des emplois « présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles » qu'ils exercent, ainsi que la possibilité dont ils bénéficient, à ce titre, de partir à la retraite de manière anticipée. Face à cette situation préoccupante, la meilleure réponse reste celle du suivi et de la prévention, pour agir en amont sur les facteurs de risque et améliorer les conditions de travail, sans nécessairement se tourner vers une logique de compensation ou de cessation d'activité. C'est le sens de l'accord sur la santé et la sécurité au travail conclu, le 20 novembre 2009, entre le Gouvernement et sept des huit organisations syndicales représentatives de la fonction publique ainsi que les employeurs publics de la fonction publique territoriale (Association des maires de France, Association des départements de France, Association des régions de France, collège employeur du conseil supérieur de la fonction publique territoriale et de la fonction publique hospitalière (Fédération hospitalière de France). Il concerne 5,2 millions d'agents titulaires et contractuels de la fonction publique et comprend 15 actions relatives aux instances et aux acteurs opérationnels, à la prévention des risques professionnels et à l'accompagnement des atteintes à la santé. Premier accord du genre, il constitue un tournant dans l'amélioration des conditions de travail des agents publics. Les mesures prévues notamment par le premier axe de cet accord visent à rénover les instances et les acteurs opérationnels compétents en matière d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Ces instances et acteurs jouent, en effet, un rôle fondamental puisqu'ils apportent leur expertise aux chefs de service chargés de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité. Ainsi, un décret modifiant le décret n° 82-453 du 28 mai 1982 relatif à l'hygiène, la sécurité et la prévention médicale dans la fonction publique de l'État permettra la mise en place de comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, la valorisation des fonctions de conseil et d'inspection, et l'amélioration des conditions d'emploi des médecins de prévention.

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