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Mme Marie-Thérèse Hermange souhaite rappeler l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur les dangers sanitaires réels des cabines à rayons ultraviolets.
Elle souligne que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'a que récemment reconnu, malgré les mises en garde des scientifiques, les effets incontestablement cancérigènes des rayons ultraviolets A émis dans des cabines de bronzage. Ceux-ci étaient jugés, jusqu'à présent, comme moins agressifs que les rayons ultraviolets B dont les effets cancérigènes étaient bien admis. Ainsi, les ultraviolets A émis dans des cabines de bronzage viennent se surajouter (ce qui aurait dû l'être depuis longtemps) à une longue liste de produits évitables car aggravant les risques de cancérisation, tels que l'exposition solaire en milieu de journée, le tabac, les rayons X, ou bien encore l'amiante.
Si cette déclaration a été saluée par l'association des dermatologues et des cancérologues, elle s'adresse davantage encore aux pays possédant une législation laxiste et engage la France à ne pas relâcher ses efforts de communication sur « le caractère dangereux indéniable » desdites cabines.
En effet, le risque de cancer de la peau, mélanome malin et cancer basocellulaire, augmente de 75 % lorsque l'utilisation de ces appareils de bronzage débute avant l'âge de 30 ans. Le risque de mélanome de l'œil s'en trouve également accru. De surcroît, l'interdiction de cabine en libre service dans notre pays n'empêche pas de trouver en deux clics sur Internet des solariums en vente libre.
C'est pourquoi, elle souhaite savoir si Mme la ministre envisage de mieux encadrer cette pratique, d'une part en affichant des messages informant de la dangerosité dans les cabines lors d'émissions vantant leurs mérites ainsi que dans les annonces publicitaires, et d'autre part en renforçant la réglementation française de façon à ce que celle-ci se trouve plus protectrice.
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