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M. Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche sur la situation alarmante de la viticulture méridionale.
Il lui rappelle que la crise viticole qui frappe depuis plusieurs années des régions entières vient de franchir un nouveau palier dans l'aggravation.
Il lui indique que, dans un tel contexte de crise, sans précédent à ce jour, force est de constater qu'une large proportion de vignerons (80 % dans certaines zones) disposent de revenus inférieurs au seuil de pauvreté.
Il lui précise que, dans certains départements où la viticulture constitue le secteur principal de l'activité agricole, l'évolution hors inflation du revenu net d'entreprise agricole par actif non salarié est, selon Agreste – Les comptes régionaux de l'agriculture –, très négative.
Cette baisse de revenus qui, entre 2004 et 2007, était de l'ordre de – 13 % pour la région Languedoc-Roussillon, avec des baisses de – 22 %, pour l'Aude ou – 16 % pour le Gard, s'est considérablement accrue, entre 2007 et 2008, avec une chute de plus de 60 % pour l'ensemble de la région, dont - 88 % pour l'Aude, - 85 % pour l'Hérault, - 76 % pour le Gard, et – 36 % pour les Pyrénées-Orientales.
Il lui fait remarquer que, face à une telle situation, les arrachages se multiplient en Languedoc-Roussillon (30 000 hectares depuis 2005 et 11 000 hectares de prévus pour la campagne 2009-2010).
Dans un tel contexte et alors que ces régions ont accompli d'immenses efforts de qualité, il lui demande, d'une part, quelles mesures d'urgence il compte mettre en œuvre (table ronde avec la grande distribution pour une répartition des marges plus juste, exonération de charges sociales et d'impôts sur le foncier non bâti, aides à l'hectare…) et, d'autre part, quelles mesures à moyen terme il souhaite engager pour une véritable relance du secteur de la viticulture.
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