M. Marcel Rainaud interroge M. le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants sur le maintien de la commémoration du 11 novembre.
Les différentes annonces faites par le Président de la République autour des commémorations du 11 novembre et de l'anniversaire de la chute du mur de Berlin ont semé le trouble au sein du monde combattant.
Tous refusent de voir disparaitre le sens de cette commémoration qui n'est pas la célébration de la victoire d'un peuple sur un autre, mais bien l'un des piliers de l'indispensable devoir de mémoire.
C'est à ce devoir de mémoire que le monde combattant est profondément attaché, et c'est en son nom qu'il s'élève contre toute atteinte à la signification de cette date du 11 novembre.
Il demande de préciser la position qu'il entend adopter sur cette question.
La commémoration du 11 novembre est le moment privilégié pour rendre un hommage solennel aux combattants de la Première Guerre mondiale et rappeler le sacrifice de ces valeureux soldats. À ce titre, le Président de la République, en invitant la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, à raviver, le 11 novembre 2009, la flamme sur le tombeau du Soldat inconnu, a souhaité saluer la mémoire des combattants des deux camps et sceller par ce geste hautement symbolique la réconciliation franco-allemande en vue de bâtir un avenir partagé. Par ailleurs, le Gouvernement a écarté l'idée d'une hiérarchisation des commémorations nationales, prélude à la disparition d'un certain nombre d'entre elles. S'il est nécessaire de veiller à éviter la multiplication du nombre de création de journées nationales (six nouvelles dates entre 1999 et 2003), il n'est toutefois pas dans ses intentions de supprimer une commémoration. Le 11 novembre, date hautement symbolique pour la mémoire de notre pays, conserve donc toute sa portée.
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