M. Roland Courteau rapelle à Mme la secrétaire d'État chargée de la famille et de la solidarité les propos de M. le Premier ministre, par lesquels il indiquait sa volonté d'ouvrir la voie à la reconnaissance de la lutte contre les violences faites aux femmes comme « grande cause nationale » pour l'année 2010.
Il lui demande si elle est en mesure de lui indiquer l'état d'avancement de cette proposition.
À l'occasion de la Journée internationale pour l'éradication de la violence à l'égard des femmes, qui s'est tenue le 25 novembre 2009, le Premier ministre a annoncé que la lutte contre ces violences devenait la « grande cause nationale » 2010. Attribué tous les ans, ce label permet de donner une plus grande visibilité à une cause. Ainsi, pendant un an, 25 associations constituées en Collectif pour la lutte contre les violences faites aux femmes bénéficieront de la diffusion gratuite de messages sur les radios et les télés publiques. Pour participer aux événements « grande cause nationale 2010 », les associations non fédérées n'appartenant pas à une fédération, un réseau ou une association d'envergure nationale membre du collectif devront se rattacher à l'un de ceux-ci. Depuis un an, elles ont construit les modalités de ce partenariat en adoptant, le 23 janvier 2009, une charte, inspirée en autres des textes de l'Organisation des Nations unies, rappelant, notamment, que la violence à l'égard des femmes découle des inégalités dans les rapports sociaux entre les sexes. Pour mettre en oeuvre un plan d'action conséquent afin de communiquer sur toutes les formes de violences dont les femmes sont victimes, le collectif s'appuie sur une agence de communication, réalisateurs et photographes qui ont souhaité s'engager gratuitement à ses côtés pour élaborer et construire des outils de communication. Le 8 mars dernier, un spot télévisuel a été diffusé sur les chaînes nationales. Il met en scène l'indifférence, l'indifférence par rapport aux violences faites aux femmes que l'on entend derrière la cloison. Quand le silence intervient, on sous-entend qu'une femme, encore une fois, vient de perdre la vie derrière la cloison. Il sera à nouveau diffusé à deux autres moments clés dans l'année. D'autres modalités de communication sont envisagées : diffusion de spots audio sur des radios, réalisation du site Internet (www.violencesfaitesauxfernmes.com complémentaire au site institutionnel : http ://stop-violences-femmes.gouv.fr/), organisation de séminaires, colloques et débats.
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