M. Daniel Percheron demande à M. le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche s'il peut éclaircir la communication gouvernementale quant à la nocivité des herbicides RoundUp Express, RoundUp Extra 360 et RoundUp GT Plus.
Dans sa réponse datant 13 octobre dernier à la question écrite n° 41228 posée par Mme Delphine Batho, madame la ministre de la santé et des sports note que les désherbants commercialisés par Monsanto associent « une matière active, le glyphosate, à plusieurs surfactants » et que si « le glyphosate et le polyoxyéthylèneamine (POEA) (principal surfactant du RoundUp) ne sont pas classés comme cancérigènes […] plusieurs études semblent montrer que la toxicité du mélange glyphosate / POEA est plus importante que celle du glyphosate seul ».
Pourtant, douze jours plus tard, le 22 octobre, il écrivait dans sa réponse à la question écrite n° 09624 de M. Alain Fauconnier : « il ressort des dossiers de demande d'autorisation de mise sur le marché des produits en cause, et notamment de leur composition intégrale qui indique la substance active mais également les surfactants, les adjuvants et les co-formulants contenus dans les produits, qu'aucune des préparations susmentionnées ne contient de polyéthylène aminé (POEA) ».
Il précise qu'interrogée par la presse, Monsanto avait reconnu utiliser du POEA pour certaines formulations du RoundUp. Il lui demande donc quelles formulations du RoundUp contiennent un mélange glyphosate / POEA et quelles suites il compte accorder aux demandes d'abrogation de la mise sur le marché des formulations RoundUp précitées au regard de ces éléments.
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