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Roland Courteau
Question écrite N° 11618 au Secrétariat d'État des sports


Pratique des activités sportives

Question soumise le 31 décembre 2009

M. Roland Courteau expose à Mme la secrétaire d'État chargée des sports que selon un rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, seulement 43 % des adolescents pratiquent des activités physiques d'une manière suffisante pour qu'elles soient bénéfiques à leur santé.

Il semblerait qu'en fait, plus de 50 % des adolescents n'ont pas l'équivalent, chaque jour, d'une pratique d'activité physique d'une durée d'au moins une heure.

Ainsi la pratique du sport, pourtant hautement bénéfique à chaque individu, ne cesse de baisser depuis de nombreuses années.

Il lui demande donc quelles initiatives elle entend prendre permettant d'encourager la pratique des activités sportives chez les jeunes en général et les adolescents en particulier.

Réponse émise le 18 février 2010

Le secrétariat d'État aux sports a déjà mis en place depuis plusieurs années une stratégie visant à promouvoir le développement de la pratique sportive chez les jeunes. Il met plus particulièrement l'accent sur les publics connaissant des difficultés d'accès pour des raisons économiques, sociales ou physiques, donnant ainsi tout son sens à la notion de fonction sociale et éducative du sport. L'opération « Savoir nager », un programme d'apprentissage de la natation proposé gratuitement à tous les enfants de 7 à 12 ans, a été mise en place en 2008. L'enjeu de ce programme est de leur offrir un bagage essentiel qui leur permette de pratiquer des activités aquatiques en toute sécurité. L'été dernier, 2 200 enfants ont déjà pu bénéficier près de chez eux ou sur leur lieu de vacances de cours collectifs d'apprentissage à la natation. Le développement des activités physiques et sportives pour les jeunes publics qui en sont le plus éloignés, en particulier les jeunes issus des quartiers sensibles, mobilise fortement les services du ministère. Pour ce faire, près de 33,51 millions d'euros ont été alloués en 2008 aux structures sportives locales qui mènent des actions en faveur de ces publics, soit une hausse de près de 15 % par rapport à 2007. En outre, un dispositif de soutien aux activités sportives périscolaires s'inscrivant dans le cadre de l'accompagnement éducatif, prévu par la circulaire du ministre de l'éducation nationale en date du 13 juillet 2007, a permis de dépenser en 2009 près de 13 millions d'euros. En sus des dispositifs d'aide à l'accès à la pratique sportive, le ministère travaille activement sur le programme EPODE (Ensemble prévenons l'obésité des enfants) qui a pour but d'enrayer la progression de l'obésité infantile par un plan d'intervention sur cinq ans. L'opération EPODE repose sur un programme élaboré sur la base des recommandations scientifiques actuelles : du programme national Nutrition santé (PNNS), de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), de l'APOP (Association pour la prise en charge et la prévention de l'obésité en pédiatrie) et de l'Association française de pédiatrie ambulatoire. Une convention-cadre de collaboration, relative à la promotion de l'activité physique dans les villes EPODE, a été signée le 11 mai 2007 entre la direction des sports et l'association Fleurbaix Laventie Ville Santé (AFLVS) pour le programme EPODE, pour une durée de trois ans.

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