M. Marcel Rainaud attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la situation de tension aigüe entre la Corée du Sud et la Corée du Nord.
La révélation récente de la réelle cause du naufrage d'un bâtiment militaire sud-coréen a en effet tendu brutalement les relations entre les deux pays.
Les menaces de conflit proférées par les dirigeants de la Corée du Nord sont prises au sérieux par l'ONU.
Il lui demande donc de préciser quelles seront les actions menées par le Gouvernement français afin d'empêcher un embrasement de cette région.
Le 26 mars 2010, la corvette sud-coréenne Cheonan a été visée par une torpille provoquant son naufrage et la mort de 46 marins à bord. La commission d'enquête internationale sur cet incident a rendu ses conclusions publiques le 20 mai 2010. Celles-ci établissent la responsabilité de la Corée du Nord dans cette attaque. La France a fermement condamné cette attaque et souligné qu'elle ne pouvait rester sans réponse de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une déclaration présidentielle, le 9 juillet 2010, condamnant l'attaque. Le 23 novembre 2010, un nouvel incident a eu lieu entre les deux Corée. La Corée du Nord a procédé à des tirs d'artillerie sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, faisant quatre morts, dont deux civils, et des dizaines de blessés. La France a également publiquement condamné cette attaque avec la plus grande fermeté. La France suit avec une vigilante attention l'évolution de la situation dans la péninsule, en particulier en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et en tant que membre du commandement des Nations unies (UNC) en Corée. Les questions de sécurité en Asie du Nord-Est sont régulièrement traitées lors d'entretiens avec les autorités coréennes, mais également avec les membres permanents du Conseil de sécurité, et avec d'autres partenaires. La France continue d'appeler la Corée du Nord à s'abstenir de tout geste susceptible d'accroître la tension dans la région, à abandonner de manière complète, vérifiable et irréversible ses armes nucléaires et son programme nucléaire, comme le demandent les résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité des Nations unies, à reprendre, en faisant preuve de bonne volonté, la voie du dialogue intercoréen, des pourparlers à six et de la légalité internationale.
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