Question soumise le 5 août 2010

M. Roland Courteau demande à M. le ministre de la culture et de la communication de bien vouloir lui indiquer les moyens budgétaires mis en œuvre en 2010 pour la valorisation des langues de France, tant au niveau de l'administration centrale que pour l'ensemble des directions régionales des affaires culturelles.

Il souhaiterait tout particulièrement connaitre le montant des financements consacrés à la politique de valorisation de la langue occitane.

Réponse émise le 23 décembre 2010

En 2010, la délégation générale à la langue française et aux langues de France, au ministère de la culture et de la communication, consacre, au niveau de l'administration centrale, quelque 200 000 € à la valorisation des langues régionales. Ces crédits visent essentiellement l'avancement du plurilinguisme interne par la création artistique, la diffusion des savoirs relatifs aux langues concernées et l'accès aux nouvelles techniques de communication et d'information. Les crédits consacrés par les directions régionales des affaires culturelles à la promotion des langues régionales sont, quant à eux, estimés à 750 000 €, même s'il est difficile d'isoler dans certains cas ce qui, dans une action globale de développement du plurilinguisme, est affecté à telle ou telle langue en particulier. Le montant total des crédits destinés à conduire la politique de valorisation des langues régionales est en augmentation par rapport à l'année 2009, en raison notamment de la création du Fonds incitatif pour le développement linguistique des outre-mer, et avoisine un million d'euros. L'État reconnaît le patrimoine linguistique national dans son ensemble et mène en la matière une politique sans exclusive, qui contribue conjointement au développement de la langue française et des autres langues des Français, dans toutes les disciplines susceptibles d'être linguistiquement marquées : musique, théâtre, livre, patrimoine ethnologique, archives, cinéma, audiovisuel... Il n'est donc pas en mesure d'isoler ses interventions langue par langue. On peut néanmoins, à titre purement indicatif, donner quelques chiffres pour le domaine occitan. Ainsi, l'Institut d'études occitanes reçoit 10 000 € ; le théâtre de la Rampe de Montpellier et le Centre dramatique occitan de Toulon, 10 000 € chacun ; sont également financés des fêtes et forums des langues et diverses manifestations où l'occitan a une part importante, à Toulouse (20 000 €), Decazeville (3 000 €), Langon (4 000 €), Larrazet (3 000 €). Au titre des crédits déconcentrés, sur 50 000 €, environ 30 000 € sont consacrés au rayonnement de la langue occitane en Midi-Pyrénées, autant en Aquitaine, 40 000 € en Languedoc-Roussillon (le Centre interrégional pour le développement de l'occitan, à Béziers, reçoit 30 000 €), 15 000 € en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Limousin. Comme on le voit, les financements ne vont pas aux langues, mais aux projets.