Mme Claudine Lepage appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur les moyens mis à disposition de l'ambassade de France à Bucarest dans le but de « piloter » les familles Roms reconduites à la frontière française et qui reviennent dans leur pays d'origine. En effet, selon une déclaration de M. le secrétaire d'État aux affaires européennes, plusieurs fonctionnaires seraient chargés à cette ambassade de s'occuper de l'intégration des familles Roms qui ont accepté de quitter la France. Elle lui demande quels sont les moyens affectés à notre poste de Bucarest et comment une telle mission pourrait être compatible avec la réduction des moyens de nos postes à l'étranger qui se fait déjà cruellement sentir auprès des membres de la communauté française en précarité.
A Bucarest, le suivi des projets visant à l'intégration sociale et économique des populations Roms en provenance de France est essentiellement assuré, pour ce qui concerne l'État français, par l'antenne de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII). Le dispositif sur place est composé du chef d'antenne et de son adjoint, tous deux expatriés de nationalité française, ainsi que d'une assistante de nationalité roumaine. Si des membres du corps diplomatique de l'ambassade de France ont pu être amenés à traiter de cette question, de manière ponctuelle, ils ne l'ont fait que sur un plan purement politique, en appui du travail effectué par cette antenne de l'OFII. Par ailleurs, depuis le mois d'août 2010, la Roumanie s'est dotée d'un secrétariat d'État chargé de l'intégration des Roms, dirigé par M. Mocanu, signe de la volonté du gouvernement roumain de faire avancer les programmes en cours en faveur de cette communauté, dans un esprit de coopération européenne.
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