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Mme Marie-Thérèse Hermange attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la santé sur les conduites addictives chez les étudiants, et notamment la progression inquiétante de la consommation de poppers. Une récente enquête montre que la proportion d'étudiants consommateurs de poppers a doublé entre 2007 et 2009: 4,4% des étudiants ont déclaré avoir consommé du poppers dans les 12 derniers mois précédent l'enquête contre 2,2% en 2007.
Or ce produit, actuellement en vente libre dans certains lieux festifs, présente des risques pour la santé des jeunes. En effet, seuls les poppers à base de nitrites de butyle et de pentyle sont restés interdits, l'interdiction portant sur les poppers à base de nitrites d'amyle et de propyle et leurs isomères ayant été levée depuis mai 2009, sur la requête devant le Conseil d'État du principal distributeur du produit en France. Pourtant, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) évoque clairement les effets négatifs de cette drogue qui provoque successivement une euphorie avec sensation d'ivresse, suivie chez certains consommateurs de troubles de la perception pouvant conduire à des hallucinations et à une somnolence allant parfois jusqu'à la perte de conscience. En outre, des accidents peuvent survenir lors d'une prise : asphyxie liée à l'inhalation dans un sac plastique, explosion par chauffage de solvants volatils, arrêt cardiaque, expériences d'hallucinations, etc. Enfin, l'usage à long terme entraîne des pathologies neurologiques, des lésions des reins, du foie, des voies respiratoires et du système digestif, ainsi que des troubles du comportement.
Elle souhaiterait donc savoir, au regard de ces dangers, si elle compte revenir à la législation de 2009.
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