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M. Daniel Percheron demande à Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie quelles actions concrètes la France compte entreprendre lors de sa présidence du groupe des vingt économies les plus importantes de la planète (informellement appelé G20) pour lutter contre les mouvements spéculatifs sur les marchés de matières premières agricoles. La presse s'est fait l'écho de l'opposition de plusieurs pays du G20, exprimée lors de la réunion des ministres de finances des 18 et 19 février 2011, à toute mesure de régulation sur ce marché. Il lui rappelle qu'en 2007 et 2008 un mouvement de hausse des cours sur ces marchés, dû en partie à une activité spéculative accrue, s'est traduit par une hausse des prix des aliments de base dans le monde entier et a débouché sur des émeutes de la faim dans de nombreux pays d'Afrique, d'Asie et des Caraïbes. Il lui rappelle également qu'au deuxième semestre de 2008 la France assurait la présidence du Conseil européen et n'est pas parvenu à faire adopter par les 27 États membres de l'Union la moindre mesure significative pour éviter que ne se répètent des tels évènements, comme le montrent les tendances actuelles.
Il lui demande donc si nous sommes condamnés à répéter les mêmes erreurs indéfiniment et si la France, pays de grandes traditions humaniste et agricole, est à même de faire entendre une voix originale et solidaire dans le concert des nations ou si, sous la direction – ou l'absence de direction - de ce Gouvernement, elle est devenue aphone, faute de cohérence.
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