M. Alex Türk attire l'attention de M. le ministre de la défense et des anciens combattants sur les rumeurs selon lesquelles la cérémonie du 11 novembre, anniversaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale, serait supprimée en raison de la disparition, en 2008, du dernier Poilu français, M. Lazare Ponticcelli. Il lui demande si ces rumeurs sont fondées.
Conscient du risque de désaffection croissante à l'égard des commémorations nationales, le Gouvernement a créé en décembre 2007 une commission de réflexion présidée par le professeur André Kaspi. Cette commission a rendu ses conclusions au Gouvernement le 12 novembre 2008. Elle a mis en lumière des enjeux importants, parmi lesquels la nécessaire pérennisation de la participation du public aux commémorations et le défi de la transmission aux jeunes générations des valeurs sous-jacentes à ces rassemblements mémoriels. Le Gouvernement a en revanche écarté l'idée d'une hiérarchisation des commémorations nationales, prélude à la disparition d'un certain nombre d'entre elles. Il a de même refusé de supprimer certaines journées nationales. En effet, s'il apparaît nécessaire de veiller à éviter la multiplication de journées, la persistance de certaines sensibilités mémorielles doit également être prise en compte. C'est également au nom de ce même devoir de mémoire que le secrétaire d'État auprès du ministre de la défense et des anciens combattants s'est exprimé en faveur de la reconnaissance de la journée du 11 novembre en tant que journée nationale de la mémoire et du souvenir pour tous les « morts pour la France » de tous les conflits.
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