M. Alain Fouché attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur les restrictions d'eau afférentes à la sécheresse. Alors que 33 départements sur 96 ont pris des mesures de restrictions d'eau en plein mois de mai, la question de la récupération des eaux de pluie interpelle de plus en plus de personnes concernées sachant que nous n'utilisons que 3 % des précipitations.
Les premiers touchés sont les agriculteurs céréaliers. En effet, le déficit hydrique correspond au niveau de 1976, les températures sont très supérieures à cette période et l'évapotranspiration beaucoup plus forte entraînant donc des pertes énormes pour les producteurs.
C'est pourquoi, il lui demande d'indiquer les dispositions qu'il compte prendre en faveur d'un plan de récupération des eaux de pluie comme solution à ces problèmes de sécheresse récurrents.
La situation de sécheresse intense subie par la France au printemps 2011 a mis en lumière l'importance de l'irrigation pour assurer le maintien de la production agricole et garantir l'équilibre économique des exploitations et conduit à s'interroger sur l'intérêt qu'il y aurait à favoriser le développement des ouvrages de stockage des eaux, de façon à remédier à l'insuffisance des ressources en eau en période estivale. Dans les bassins versants dans lesquels le déséquilibre entre besoin d'irrigation et ressources est important, la création de retenues doit pouvoir être encouragée, dans le respect de l'environnement. Le plan à cinq ans pour la création de retenues d'eau, dont le déploiement a été annoncé par le Président de la République en Charente en juin 2011, répond à cet objectif. Ce plan permettra de mieux assurer l'équilibre entre les besoins de l'irrigation et les ressources disponibles. Il comportera à la fois un volet institutionnel, en permettant l'intervention comme maître d'ouvrage des chambres d'agriculture, dont les compétences seront élargies, et un volet juridique visant à simplifier les procédures d'autorisation et aménager les délais de recours. Sur le plan financier, il sera possible de s'appuyer sur les agences de l'eau qui ont d'ores et déjà prévu de renforcer leurs aides dans les bassins où les déséquilibres sont les plus marqués.
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