M. Roland Courteau expose à M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire qu'une sécheresse plus grave qu'en 1976 sévit en France. Des températures très hautes pour la saison et un déficit pluviométrique fort important provoquent déjà de nombreux dégâts dans les fermes de notre pays. Le fourrage pour les animaux manque et l'on s'inquiète des futures moissons.
Il lui indique qu'au-delà du problème à court terme et des mesures à prendre en urgence s'impose aussi la nécessité de réfléchir sur le moyen et plus long terme à la question du stockage de l'eau dans le cadre agricole. En effet, le stockage de l'eau constitue, pour un grand pays agricole comme la France, une solution essentielle.
Aussi, face au désarroi et à la désespérance des agriculteurs, il lui demande quelles initiatives sont envisagées par le Gouvernement afin de favoriser, partout où cela est possible, le stockage de l'eau nécessaire à l'agriculture, notamment dans les périodes de grande sécheresse.
La situation de sécheresse intense subie par la France au printemps 2011 rappelle l'importance de l'irrigation pour assurer le maintien de la production agricole et garantir l'équilibre économique des exploitations et conduit à s'interroger sur l'intérêt qu'il y aurait à favoriser le développement des ouvrages de stockage d'eau, de façon à remédier à l'insuffisance de la ressource en eau en période estivale. Dans les bassins versants dans lesquels le déséquilibre entre besoin d'irrigation et ressources est important, la création de retenues doit pouvoir être encouragée, dans le respect de l'environnement. Le plan à cinq ans pour la création de retenues d'eau, dont le déploiement a été annoncé par le Président de la République en Charente en juin dernier, répond à cet objectif. Ce plan permettra de mieux assurer l'équilibre entre les besoins de l'irrigation et les ressources disponibles. Il comportera à la fois un volet institutionnel, en permettant l'intervention comme maître d'ouvrage des chambres d'agriculture, dont les compétences seront élargies, et un volet juridique visant à simplifier les procédures d'autorisation et aménager les délais de recours. Au plan financier, il sera possible de s'appuyer sur les agences de l'eau, qui ont prévu de renforcer leurs aides dans les bassins où les déséquilibres sont les plus marqués.
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