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Mme Françoise Cartron appelle l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la santé sur les conséquences de la réorganisation du système de permanence des soins prévue en Aquitaine.
En effet, l'agence régionale de santé (ARS) et le conseil de l'ordre des médecins envisageraient pour la rentrée 2011 la suppression de la permanence des soins de nuit profonde (entre minuit et huit heures du matin). Des médecins ainsi que de nombreux élus locaux se sont inquiétés de cette mesure qui entraînerait le remplacement du médecin de garde par un médecin « régulateur » au téléphone. Celui-ci se retrouverait alors dans l'obligation, en l'absence d'effecteurs, de diriger les patients vers les urgences ou de leur conseiller de patienter.
Or, en termes de sécurité sanitaire et d'accès aux soins pour la population, la permanence des soins est une nécessité et implique l'intervention de médecins de premier recours.
La réorganisation de ce système, telle qu'elle se dessine, augmenterait les risques pour les cas graves et isolerait un peu plus les personnes seules, en premier lieu les personnes âgées ou en situation d'invalidité, ainsi que les mères ou les pères célibataires qui ne pourraient pas faire garder leur enfant en cas d'hospitalisation devenue inévitable.
De plus, les hôpitaux publics sont déjà en grande difficulté par manque de moyens humains et financiers. La réorientation des patients vers des urgences surchargées, que ne manquerait pas de provoquer cette nouvelle organisation, entraînerait un encombrement fortement préjudiciable au traitement des malades.
Par conséquent, elle demande à ce que soit maintenue la permanence des soins de nuit profonde sur les villes de l'agglomération bordelaise.
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