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M. Roland Courteau expose à M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative que, le 13 septembre 2011, l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) publiait son rapport annuel sur l'éducation dans 34 pays développés.
S'agissant de la France, elle a fait quatre constats :
1. Le taux de scolarisation des jeunes de 15 à 19 ans, les lycéens, a diminué de 89 à 84 % entre 1995 et 2009, alors qu'il a augmenté de plus de 9 points en moyenne dans l'OCDE. Et l'on compte toujours quelque 140 000 jeunes qui, chaque année, sortent du système sans aucune qualification.
2. De 2000 à 2008, les dépenses d'éducation ont augmenté de 5 % quand elles progressaient de 15 % en moyenne dans les autres pays de l'OCDE. En outre, ces dépenses sont déséquilibrées, plus fortes qu'ailleurs dans l'enseignement secondaire (+ 12 %), mais nettement plus faibles (-14 %) dans l'enseignement primaire, là même où se nouent les retards scolaires, souvent irrémédiables.
3. Le salaire statutaire (hors primes et heures supplémentaires) des enseignants français est non seulement inférieur à la moyenne de l'OCDE, mais il a diminué en valeur réelle depuis quinze ans.
4. Enfin, l'OCDE redit, comme l'ont établi ses enquêtes PISA sur les compétences des élèves, que l'école française, loin de corriger les inégalités sociales entre élèves, les aggrave au contraire (…).
Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître son sentiment sur les constats de l'OCDE et s'il est dans ses intentions de mettre clairement un terme à la logique malthusienne et destructrice à l'œuvre depuis près de dix ans.
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