par email |
Mme Odette Duriez attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les inquiétudes exprimées par les professeurs d'histoire et de géographie qui portent sur la fin de l'enseignement obligatoire de l'histoire-géographie en terminale scientifique. Lors des consultations préalables à la réforme du lycée en novembre 2009, les professeurs d'histoire et de géographie, fortement opposés à la suppression de leur discipline en terminale S, avaient pourtant obtenu du cabinet du ministre de l'éducation nationale des garanties attestant du non-déclassement de leur matière. En l'occurrence, il s'agissait de lutter contre l'hégémonie de la série S qui représente plus de la moitié des bacheliers généraux et de la mise en place d'une option facultative de deux heures hebdomadaires dans les classes de terminale scientifique. Or, pour la rentrée 2012, date d'application de cette réforme en classe de terminale, les professeurs d'histoire et de géographie regrettent que ces garanties ne soient pas effectives. Ils observent que le rééquilibrage des séries visé par cette réforme ne fonctionne pas et l'émergence d'excellences littéraire ou économico-sociale semble bien compromis. De plus, selon les informations recueillies par l'Association des professeurs d'histoire et de géographie (APHG), l'option histoire-géographie serait proposée dans très peu d'établissements pour la prochaine rentrée scolaire. Par ailleurs, le renforcement de la matière en classe de première conduira à sacrifier des pans entiers de l'histoire de France puisqu'il sera impossible de concentrer le contenu de deux années sur une seule année. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour éviter la dégradation de l'enseignement de l'histoire-géographie.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.