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Mme Danielle Michel appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les suppressions de postes annoncées dans l'éducation nationale à la rentrée 2012.
Le 16 décembre 2011, le ministre de l'éducation nationale, à l'occasion d'un comité technique ministériel, a précisé la répartition par académie des 14 000 postes - 5 700 dans l'enseignement primaire et 6 550 dans le secondaire - qui ne seront pas renouvelés à la rentrée prochaine.
En cinq ans, dans l'éducation nationale, ce sont près de 80 000 départs à la retraite qui n'auront pas été remplacés.
À la rentrée 2012, l'académie de Bordeaux paie un lourd tribut avec 203 postes en moins dans le premier degré. Plus généralement, la quasi-totalité des régions est concernée par ces coupes budgétaires sans que soit prise en compte, à aucun moment, la probable évolution du nombre des élèves.
Une nouvelle fois, l'école primaire dans son ensemble s'apparente, aux yeux du Gouvernement, à une simple variable d'ajustement budgétaire alors même que les rapports nationaux et internationaux de ces dernières années ont tous conclu à un déficit inquiétant d'encadrement à ce niveau d'enseignement ainsi qu'à un accroissement sans précédent des inégalités entre les élèves.
Par ailleurs, le 21 juin 2011, lors d'un déplacement en Lozère, le chef de l'État s'était engagé à faire de l'avenir de l'école un axe prioritaire de sa campagne. À cette occasion, il avait affirmé que le solde entre les ouvertures et les fermetures de classes serait nul pour l'année scolaire 2012/2013.
Par conséquent, elle lui demande de lui indiquer comment il parviendra, dans un contexte de croissance démographique, à concilier le non-renouvellement de milliers de postes avec cette promesse faite par le Président de la République, et ce, sans accroître sensiblement le nombre d'élèves par classe.
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