Question soumise le 14 juin 2012

Mlle Sophie Joissains attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les évènements, et les conséquences, que la SNCF a traversés ce week-end.

En effet la France vient de connaître une vague de suicides d'une nouvelle ampleur avec la crise.

On ne peut que se féliciter de la récente création d'un observatoire des suicides et des conduites suicidaires en France.

Selon Technologia, « l'absence de données » en matière de suicide rend difficile la prévention.

Pourtant, écrit le cabinet, ' ce sont pas moins de quatre millions de Français qui sont concernés plus ou

moins directement par les 200 000 tentatives de suicides enregistrées chaque année ', le nombre annuel de

suicides étant d'environ 10 000.

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s'est de son côté saisi de la question de la prévention du suicide.

Elle demande au Gouvernement les mesures qu'il compte rapidement mettre en œuvre pour endiguer ce phénomène aux dramatiques conséquences tant sociétales que familiales.

Réponse émise le 11 octobre 2012

Chaque année, en France, environ 220 000 personnes font une tentative de suicide et près de 10 400 personnes en décèdent. La France a toujours été fortement mobilisée pour prévenir le suicide et ce d'autant qu'elle se situe dans le groupe des pays européens à taux élevé de suicide (après la Finlande, la Belgique et les pays de l'Europe centrale et orientale), avec un taux de 14,9 décès pour 100 000 habitants, nettement supérieur au taux de la moyenne européenne (9,8). La France a lancé en septembre 2011 un nouveau programme national d'actions contre le suicide pour les années 2011-2014 en partenariat avec les différents ministères concernés. Ce programme s'articule autour de six axes principaux : le développement de la prévention, l'amélioration de la prise en charge des personnes en risque suicidaire et de leur entourage, l'information et la communication autour de la santé mentale et de la prévention du suicide, la formation des professionnels, le développement des études et de la recherche et l'animation du programme au niveau local. Les évolutions et les résultats de ces mesures seront suivis avec attention. Par ailleurs, ainsi que le Président de la République l'a annoncé, une réflexion sera engagée sur les souffrances psychiques des jeunes adolescents.