M. Claude Bérit-Débat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la modification des épreuves du baccalauréat technologique série Sciences et technologies du management et de la gestion - anciennement STG - par l'arrêté du 30 janvier 2012.
En effet, il apparaît que cette modification conduit notamment à la suppression de l'épreuve facultative portant sur une langue étrangère ou sur une langue régionale.
Cette décision pénalise tout d'abord les élèves au moment où la maîtrise de plusieurs langues devient de plus en plus nécessaire sur le marché du travail.
Elle pénalise d'autant plus ceux qui avaient, parfois depuis l'école primaire, pu bénéficier de l'apprentissage de l'Occitan ou du Breton par exemple.
Elle révèle donc le manque de considération du Gouvernement précédent à l'encontre des langues régionales.
Au cours de ces cinq dernières années, alors que depuis 2008, la Constitution précise que celles-ci font parties du patrimoine national, peu de progrès ont été enregistrés en leur faveur.
Au sujet de leur enseignement, on a même pu noter des difficultés notables dans le maintien de postes d'enseignants, en particulier s'agissant de l'Occitan.
Aussi, il demande au nouveau Gouvernement, dont il connaît la volonté de sauvegarder et de développer ce patrimoine linguistique, s'il compte permettre que les futurs bacheliers en STMG puissent à nouveau bénéficier d'une épreuve de langue étrangère ou régionale.
La préservation et la transmission des langues régionales constituent une des missions du système éducatif. C'est pourquoi, dans le cadre de la réforme du lycée, la place des langues régionales n'a en aucun cas été marginalisée. Bien au contraire, elles peuvent désormais faire partie des enseignements obligatoires dès la classe de seconde au titre de la langue vivante 2. Dès lors, dans la continuité de ces enseignements, les bacheliers de la série STG du baccalauréat technologique bénéficient d'une épreuve de langue étrangère ou régionale dans le cadre de l'épreuve obligatoire de langue vivante 2. Dans le cadre de cette épreuve sont proposées aux candidats les langues régionales suivantes : basque, breton, catalan, corse, créole, occitan langue d'oc, langues mélanésiennes et tahitien. Il est à souligner que cette épreuve obligatoire de LV2 peut être passée par tout candidat, quelle que soit son académie d'origine et cela même s'il n'existe pas d'examinateur dans celle-ci. À compter de la session 2013, les nouvelles modalités des épreuves obligatoires de langues sont exhaustives puisqu'elles permettent d'apprécier les compétences orales comme les compétences écrites. Cette évolution contribue à valoriser la pratique des langues régionales, puisque leur caractère vivant et parlé est pleinement pris en compte dans l'enseignement comme dans l'évaluation. Cela présente une plus-value par rapport aux épreuves facultatives qui n'évaluent que les compétences orales et dont l'organisation est soumise à une zone d'influence et à des impératifs organisationnels (présence d'un examinateur compétent dans l'académie).
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