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Mme Maryvonne Blondin attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les conditions sanitaires dégradées des Roms présents sur le territoire français.
Relégués dans des lieux de vie inhospitaliers, les Roms accèdent avec difficulté aux soins les plus élémentaires. Souvent privés d'eau, de toilettes ou de poubelles, ils développent des pathologies chroniques, aigües ou contagieuses d'origine dermatologique, infectieuse ou parasitaire.
On peut parler d'urgence sanitaire et de risque sévère de propagation de certaines maladies.
Outre une très faible couverture vaccinale (8 % ont leurs vaccins à jour), il apparaît aussi que la santé maternelle et infantile est largement détériorée puisque seule une femme sur 10 est suivie durant sa grossesse. Les enfants en bas âge subissent durement ce manque de soins. 30 % des enfants de moins de deux ans ne sont pas vaccinés contre le DTP (diphtérie, tétanos, polio), pourtant obligatoire. Une mortalité néonatale, neuf fois supérieure à la moyenne française, est constatée. Ces indicateurs sont alarmants. Les traitements contre l'hypertension ou le diabète sont également interrompus par les expulsions, à l'instar d'une campagne de vaccination contre la rubéole. Enfin, les carnets de santé, fournis par Médecins du monde, disparaissent souvent dans les déplacements forcés et répétés.
Tout suivi médical est donc illusoire.
Face à cette situation alarmante, elle souhaiterait savoir comment le Gouvernement entend répondre aux difficultés et besoins sanitaires de ces populations.
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