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François Grosdidier
Question écrite N° 1072 au Ministère de l'éducation


Mémoire de la rafle du Vél'd'Hiv

Question soumise le 26 juillet 2012

M. François Grosdidier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les résultats d'un sondage réalisé à l'initiative de l'Union des étudiants juifs de France. Il s'avère que 67 % des 15-17 ans, 60 % des 18-24 ans et 57 % des 25-34 ans ignorent le drame de la rafle du Vél'd'Hiv, des 16 et 17 juillet 1942 où 13 000 juifs furent arrêtés par des policiers et gendarmes français pour être déportés et exterminés. Le président Jacques Chirac prit l'heureuse initiative de reconnaître la faute de l'État français et d'ordonner la commémoration nationale de ce sinistre évènement, le plus emblématique de la collaboration entre l'État français dirigé par le maréchal Pétain et l'occupant nazi. Il en résulte que la mémoire est majoritairement acquise, conservée ou peut-être ravivée par cette commémoration chez les Français plus âgés, mais manifestement pas chez les plus jeunes. Aussi, il souhaite savoir si cet évènement est bien enseigné à sa juste place dans les programmes d'histoire et, s'il ne l'est pas, si le Gouvernement compte modifier ou compléter ses programmes et, s'il l'est, comment le Gouvernement compte rendre cet enseignement effectif dans les classes pour que la mémoire de ce drame soit transmise aux générations futures.

Réponse émise le 6 décembre 2012

Exigées par l'occupant nazi, négociées et exécutées sur les ordres de l'État français de Vichy, les arrestations massives des 16 et 17 juillet 1942, dites rafle du Vel d'hiv, s'inscrivent, en France, au cœur même du processus de mise en œuvre du génocide des juifs d'Europe. Elles ressortent pleinement en ce sens de l'enseignement de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale donné à chaque niveau du cursus scolaire, de l'école élémentaire au lycée. Parfois nommément évoqué, comme par exemple dans le programme d'histoire de la classe de première de la voie professionnelle, leur enseignement s'ancre également dans les programmes d'histoire lorsque ceux-ci introduisent, selon les âges et les niveaux, une réflexion plus approfondie sur le régime de Vichy et les choix qui ont conduit à la collaboration ou à la résistance. S'appuyant sur les programmes scolaires, le site internet « Enseigner l'histoire de la Shoah », qui a été mis en ligne en mars 2012, a pour objectif de mettre à la disposition des professeurs des ressources propres à éclairer leur enseignement. Fruit du partenariat qui lie par convention le Mémorial de la Shoah au ministère, il manifeste l'engagement constant et inébranlable de l'éducation nationale pour que soient transmises la connaissance et la mémoire des événements qui ont conduit au génocide des Juifs.

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