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Catherine Génisson
Question écrite N° 1380 au Ministère de l'agriculture


Inquiétudes des dirigeants de la Fédération française des commerçants en bestiaux

Question soumise le 2 août 2012

Mme Catherine Génisson appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur les grandes inquiétudes des dirigeants de la Fédération française des commerçants en bestiaux concernant les difficultés pour les éleveurs français d'obtenir la certification du bétail au départ de France par les vétérinaires turcs, certification indispensable à toute expédition vers la Turquie. Le secteur de l'élevage français avait retrouvé confiance dans la pérennité économique de son activité du fait de la reprise des exportations sur l'ensemble du pourtour méditerranéen. Cette embellie s'était notamment appuyée sur la mise en place de flux d'animaux vivants principalement à l'abattage mais aussi à l'engraissement vers la Turquie. Avec plus de 60 000 têtes envoyées depuis septembre 2011, c'est tout le secteur de l'élevage qui a trouvé à travers ces débouchés les moyens de valoriser sa production avec des prix à la hausse tant à l'export que sur le marché intérieur. Dans cette continuité, les perspectives annuelle pour 2012 laissent entrevoir un volume d'expédition de l'ordre de 240 000 têtes, rien que vers la Turquie, soit une balance commerciale positive de plus de 200 millions d'euros. Or, ces difficultés de certification du bétail vers la Turquie pourraient remettre en cause ce marché. Aussi, elle souhaite connaître les moyens que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour répondre aux inquiétudes des éleveurs de bétail de notre pays.

Réponse émise le 20 décembre 2012

Grâce à la forte mobilisation du Gouvernement français, les exportations de bovins français vers la Turquie ont pu reprendre à partir de septembre 2011, après plusieurs années d'interruption, permettant ainsi l'envoi depuis cette date, de 60 000 têtes de bétail. La survenue de la maladie de Schmallenberg a été à l'origine de nouvelles barrières aux échanges dans un ensemble de pays, comme la Turquie, la Russie ou encore l'Ukraine. Une fois encore, le Gouvernement s'est mobilisé en lien étroit avec la Commission européenne et a organisé des démarches diplomatiques et des réunions techniques afin de convaincre les pays ayant mis en place des embargos sanitaires du caractère disproportionné de ces mesures. Ces négociations ont abouti à la reprise des exportations vers la Turquie des bovins destinés à l'abattage comme à l'engraissement en contrepartie de certificats et d'attestations complémentaires. Les flux commerciaux ont repris depuis le mois de mai dans des proportions tout à fait satisfaisantes. Le Gouvernement poursuivra ses efforts pour réouvrir le marché turc des bovins d'engraissement.

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