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M. Christian Cambon attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les dérives sectaires dans le domaine de la santé. L'expérience éprouvante de la maladie peut rendre vulnérable, et par conséquent, donner prise à des propositions de « pseudo thérapeutes ». Selon le guide 2012 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) quatre Français sur dix ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires, dont 60 % parmi les malades du cancer. De même, on a recensé plus de 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique.
Toutes ces pratiques ne sont pas forcément dangereuses et peuvent minimiser les effets secondaires des traitements. L'importance de cette quête du bien-être dans le processus de guérison est l'un des grands enjeux à venir de la médecine, et plus que jamais chez les patients atteints de maladies graves à pronostic vital tels que les cancers, le VIH, la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaque.
Néanmoins des mouvements ou des individus n'hésitent pas à profiter de la souffrance et de l'inquiétude des malades et de leur famille pour avoir une emprise sur eux en proposant des produits miracles, des stages ou des séminaires. Animées par le profit financier ou le désir de recruter de nouveaux adeptes, ces officines font peser un risque certain sur la santé des malades en les détournant parfois des traitements proposés par la médecine classique. De nombreux médias se font l'écho de ces débordements et des élus en sont régulièrement saisis. Il souhaite savoir quelles sont les mesures envisagées pour protéger ces patients vulnérables. Ne faut-il pas notamment assurer une meilleure information de ces patients avec une mise en garde sur les dangers réels de certaines pratiques ainsi que le risque de l'emprise morale et financière de ces officines ?
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