M. Jean-Marc Pastor attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la désertification médicale qui entraîne des conditions d'accès aux soins difficiles avec des situations de tension aggravées lors des périodes de congés, en fin de semaine et la nuit.
Ce processus de désertification médicale a des conséquences sur la désertification rurale. L'accès aux soins est un service de proximité indispensable, capable, en effet, de conditionner le maintien et l'installation de la population en zone rurale.
Eu égard aux déclarations faites par le candidat avant d'être élu président de la République, il lui demande quelles mesures elle envisage de prendre en matière d'installations durables de médecins dans les zones sous-dotées.
La ministre des affaires sociales et de la santé a lancé le 13 décembre 2012 une mobilisation nationale sur le sujet de la désertification médicale. Elle a ainsi proposé, dans le cadre d'une concertation nationale, plusieurs mesures à caractère incitatif, autour de trois axes : changer la formation et faciliter l'installation des jeunes médecins, notamment en permettant à tous les étudiants de faire un stage en cabinet avant l'internat, en les formant davantage à l'exercice concret en cabinet. La création d'une garantie de revenu permettra aussi à 200 praticiens territoriaux de médecine générale de s'implanter dans les territoires dès 2013 et un « référent-installation » sera désigné au sein des agences régionales de santé dans chaque région pour accompagner les jeunes médecins dans toutes les étapes de leur installation ; transformer les conditions d'exercice des professionnels de santé par la généralisation du travail en équipe, le développement de la télémédecine, l'accélération du transfert de compétence ; promouvoir des investissements spécifiques pour les territoires isolés. L'accès aux soins urgents en moins de trente minutes sera assuré d'ici 2015. Des réponses sur mesure seront en œuvre pour la question des hôpitaux de proximité. Enfin, si l'offre libérale est totalement absente d'un territoire, il ne peut être exclu de recourir à des centres de santé, dont le modèle économique doit être révisé.
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