M. Alain Fauconnier attire l'attention de M. le ministre de la défense sur le devenir du centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel (CEITO) du Larzac, situé sur la commune de La Cavalerie en Aveyron et qui, actuellement rattaché à l'École d'application de l'infanterie (EAI) de Montpellier, devrait passer sous la coupe du 8e RPIMA (régiment parachutiste d'infanterie de marine, partie de la 11e brigade parachutiste) basé à Castres (Tarn). Ce camp militaire en effet revêt une importance particulière car il permet de mettre en œuvre simultanément la totalité de l'armement en dotation dans l'infanterie, d'entraîner puis de contrôler les unités de combat dans des conditions réalistes sur des parcours de tirs bénéficiant d'équipements modernes (ciblerie électronique, recueil des résultats en temps réel, etc). Il joue de ce fait un rôle important dans l'économie du département, ne serait-ce que par la présence de 180 personnes composant son personnel. C'est pourquoi il le remercie de bien vouloir lui préciser quel est le devenir de ce camp d'entraînement.
Situé sur l'emprise du camp du Larzac à La Cavalerie, le centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel (CEITO) a été rattaché administrativement en 2010 au 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres. Malgré son haut niveau de compétences, le CEITO ne répond qu'imparfaitement aux besoins de préparation opérationnelle propres aux engagements actuels. Dans ce cadre, à l'horizon 2015, il devrait évoluer vers une nouvelle structure : le centre d'entraînement au tir interarmes (CETIA). Par ailleurs, la réorganisation du ministère de la défense conduit l'armée de terre à recentrer ses capacités d'entraînement sur deux pôles principaux : l'un en Champagne, l'autre en Provence. Le CETIA se répartira donc sur ces deux pôles avec un parcours de tir à Suippes (Marne) et un autre à Canjuers (Var). Ces deux parcours reprendront la mission du CEITO en la complétant par la dimension essentielle qu'est le combat interarmes, cadre d'action des unités de l'armée de terre engagées dans les opérations extérieures. Après le départ du CEITO, le camp du Larzac sera conservé et restera un site d'entraînement et un espace collectif d'instruction, son détachement permanent sera alors adapté à cette nouvelle mission. C'est la raison pour laquelle il retrouvera, à l'été 2013, son autonomie avec la désignation d'un chef de corps. Ces évolutions ne laissent en rien présager des éventuels aménagements qui pourraient être rendus nécessaires par la future loi de programmation militaire pour la période 2014-2019, qui s'inscrira dans le cadre fixé par la conclusion du nouveau livre blanc.
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