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M. Roland Povinelli attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur le conseil en placement des grands réseaux bancaires.
Une enquête de « 60 millions de consommateurs » a visé les neuf plus grands réseaux bancaires. Un client se présentait en demandant à placer 60 000 € provenant d'un héritage, précisant bien qu'il ne souhaitait prendre aucun risque avec ce capital de départ.
L'enquête a démontré que les conseillers pèchent souvent sur la collecte d'informations. Ils n'interrogent pas assez le client sur sa situation financière. Comment peuvent-ils être pertinents en ne connaissant ni les revenus, ni les dépenses de ce dernier ? Pourtant, seule la moitié des agences visitées a réclamé ces informations.
Beaucoup n'ont pas non plus tenu compte de ses souhaits. Ainsi, 54 % des clients mystère ont été poussés à prendre un risque de 5 à 10 % sur leur capital !
Autre manquement constaté un peu partout : l'information sur les placements proposés est trop souvent incomplète. Dans 36 % des cas, les banques n'indiquent même pas quelle est la disponibilité de l'épargne, information pourtant cruciale.
Par ailleurs, 157 clients mystère se sont vu proposer une assurance-vie, mais un tiers d'entre eux n'ont pas compris de quel type de contrat il s'agissait. Enfin, dans 45 % des cas, ils ont dû réclamer le montant des frais de cette assurance-vie, les professionnels rechignant à le donner spontanément.
Il lui demande quelle est la position du Gouvernement sur ces dysfonctionnements en matière de conseil bancaire.
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