M. Alain Fauconnier attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt sur les retenues collinaires. Le 2 octobre 2012, la ministre de l'écologie a en effet adressé un courrier aux agences de l'eau demandant de « différer l'engagement de moyens financiers quant à la réalisation de travaux de création de retenues de substitution ». Les chambres d'agriculture font part de leur incompréhension alors qu'elles se sont engagées pour accompagner les porteurs de projet, encourager une gestion de l'eau durable et raisonnée d'autant que la loi leur en donnait mission. Le besoin de mise en place de retenues est clairement établi, tant pour irriguer les cultures, notamment maraîchères, que pour sécuriser la production de fourrages pour les éleveurs. C'est pourquoi il la remercie de bien vouloir lui indiquer la position du Gouvernement sur ce sujet.
La gestion de l'eau est en effet un enjeu majeur pour l'agriculture. La création de retenues d'eau est l'un des leviers possibles pour améliorer l'adéquation entre la demande et la ressource en eau disponible. Le précédent Gouvernement avait engagé un plan d'adaptation de la gestion de l'eau visant à mieux assurer l'équilibre entre les besoins de l'irrigation et les ressources disponibles. Toutefois, la nécessaire concertation avec tous les acteurs n'avait pas été suffisante. C'est pourquoi il n'a pas été donné suite à deux projets de décrets relatifs aux aménagements hydrauliques. Afin d'engager une concertation avec l'ensemble des partenaires concernés, une mission va être confiée à un parlementaire sur ce sujet. Cette mission a pour objectif de proposer une nouvelle vision pour la gestion quantitative de l'eau en agriculture afin de construire un consensus sur les modalités de partage de l'eau, d'apporter des solutions concrètes permettant d'optimiser la gestion de l'eau en agriculture et de proposer une méthodologie permettant d'engager des dynamiques locales pour déboucher sur des solutions adaptées.
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