M. Roland Povinelli attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la pneumonie, principale cause de mortalité infantile dans le monde.
Chaque jour dans le monde, 3 400 enfants meurent d'une pneumonie, principalement dans les pays pauvres. Principale cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde, elle représente 18 % des 6,9 millions de décès par an.
Un enfant meurt des suites d'une pneumonie toutes les 25 secondes, ce qui représente 3 400 décès par jour, selon l'Unicef. Cette pathologie peut être causée par des maladies contre lesquelles il existe des vaccins, comme la rougeole ou la coqueluche.
Quelque 85 % des enfants dans le monde sont protégés de ces maladies par des vaccins, les 15 % restants, non protégés, étant les plus pauvres. Moins d'un tiers des enfants atteints de pneumonie dans les pays en développement sont soignés avec des antibiotiques.
Il lui demande quelle place la France entend occuper dans cette lutte.
La pneumonie est la première cause de mortalité chez l'enfant dans le monde. L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'elle tue chaque année 1,2 million d'enfants de moins de cinq ans et qu'elle est responsable de 18 % des décès dans ce groupe d'âge à l'échelle mondiale. Elle affecte les enfants et les familles partout dans le monde, mais sa prévalence est la plus forte en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. La pneumonie est secondaire à certain nombre d'agents infectieux, bactéries, virus ou champignons. Le pneumocoque, l'Haemophilus influenza de type B (HiB) et l'agent de la coqueluche sont les germes le plus souvent responsables de pneumonies bactériennes chez l'enfant. La rougeole, bien qu'en nette diminution dans le monde, constitue également une cause de pneumonie virale. Les vaccins contre ces agents sont les moyens les plus efficaces de prévention. Ils sont intégrés dans le calendrier vaccinal français. En 2009, l'OMS et l'UNICEF ont présenté le « plan d'action mondial de lutte contre la pneumonie », visant à accélérer la lutte contre la pneumonie moyennant une combinaison d'interventions destinées à la prévention et au traitement chez l'enfant. Les mesures préconisées ont pour but entre autres, de prévenir la pneumonie grâce à des programmes de vaccination. La France a fortement soutenu la résolution WHA63.24 lors de l'assemblée mondiale de la santé en mai 2010 qui s'intéresse à la lutte contre la pneumonie dans le cadre de l'objectif du millénaire n° 4 (Réduire la mortalité infantile). Cette résolution invite les États membres à prendre plus de mesures pour lutter contre la pneumonie infantile notamment en appliquant les recommandations OMS/UNICEF et demande à l'OMS de renforcer son action dans ce domaine et de se coordonner avec les autres acteurs qui œuvrent pour le traitement de la pneumonie. Par ailleurs, lors du G8 de Muskoka en 2010, la France s'est engagée sous la forme d'une contribution de 100 M€ par an pendant cinq ans (2011/2015) pour la santé de la mère et l'enfant. L'approche de cette résolution privilégie en effet, conformément à la stratégie de l'OMS, une prise en charge intégrée de la santé de l'enfant. Enfin, la France, engagée à travers l'alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI), consacre à la vaccination 100 M€ sur la période 2011/2015. Près de 20 % des fonds GAVI servent à la mise à disposition de vaccins contre le pneumocoque, notamment vers les pays d'Afrique, d'Amérique centrale et le Yémen.
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