M. Christian Cambon appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la nécessité de soutenir l'action des PME-PMI françaises à l'exportation. La tradition française veut que les plus hautes autorités de l'État associent à leurs déplacements à l'étranger les dirigeants des plus importantes entreprises françaises, afin de favoriser leur implantation à l'étranger. Sans méconnaître l'intérêt de ce soutien, il rappelle néanmoins que 90 % des créations d'emplois sont le fait des PME-PMI. Leur capacité d'innovation et d'adaptation doit faire l'objet d'un soutien plus actif de la part de nos ambassades. Certes UBIFRANCE a cette mission. Il convient néanmoins, dans un contexte économique défavorable, de favoriser plus encore l'expansion des PME à l'étranger. Il demande au ministre des affaires étrangères qui a évoqué une priorité pour la diplomatie économique quelles initiatives il entend prendre pour faire de nos ambassades de véritables bases logistiques au profit de nos PME à l'exportation.
La priorité donnée à la diplomatie économique reflète la volonté de mobiliser le réseau diplomatique au service du redressement économique du pays. Dans ce cadre, les PME et ETI, qui sont les plus dynamiques en termes de créations d'emplois, se trouvent naturellement au cœur de l'action engagée par le ministère des affaires étrangères. Avec la mise en place depuis le 1er mars 2013 de la direction des entreprises et de l'économie internationale, le MAE va au-delà du seul soutien aux champions nationaux, il s'implique dans le volet international des stratégies de filières afin de mieux mettre en lumière à l'international la qualité et la compétitivité de l'offre française, des grandes entreprises aux PME. Le MAE renforce aussi ses relations avec les régions, qui disposent de la meilleure connaissance des atouts du tissu économique local et des entreprises qui le composent. La désignation de huit ambassadeurs pour les régions renforce l'interface entre les PME et ETI présentant un potentiel à l'export et le réseau diplomatique. Sur le plan sectoriel, une attention nouvelle est portée au-delà des secteurs traditionnellement qualifiés de « stratégiques » (aéronautique, défense, nucléaire civil). Elle concerne notamment les domaines de l'agroalimentaire, des énergies renouvelables, de la santé, des transports urbains et interurbains, de la ville durable et des nouvelles technologies de l'information et de la communication, en cohérence avec le plan « export » du ministère du commerce extérieur. Dans les postes diplomatiques, au sein des conseils économiques rassemblant à parité les autorités publiques et les partenaires privés, la question du portage des PME et ETI par les grands groupes comme le soutien aux filières sont désormais spécifiquement abordés. Les indicateurs de suivi du volet économique des plans d'action des ambassades intègrent d'ailleurs explicitement l'appui aux PME et ETI à l'international. Enfin, le réseau des attachés scientifiques et techniques s'engage, au-delà de la coopération scientifique, dans la promotion de l'innovation technologique française et dans le soutien à l'internationalisation des pôles de compétitivité.
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