Mme Catherine Deroche attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les démarches menées par l'association EndoFrance en vue d'une meilleure prise en compte de l'endométriose dans les programmes de santé publique. Cette maladie invasive, chronique et très souvent invalidante, touche une femme sur dix. Or, bien que répandue, cette maladie méconnue souffre d'un accompagnement insuffisant par notre système de soins, ce qui engendre, notamment, un diagnostic généralement très tardif (six ans en moyenne), entraînant des complications et une multiplication des rendez-vous médicaux. EndoFrance plaide pour que l'étude de cette maladie soit intégrée dans les programmes de formation initiale des généralistes et des différentes spécialités concernées, ainsi que dans les programmes de recherche. Elle demande également que l'endométriose fasse l'objet d'une campagne nationale de sensibilisation et elle propose la mise en place de centres de référence multidisciplinaires, afin d'en améliorer le diagnostic et la prise en charge. Elle souhaiterait, en conséquence, connaître les mesures concrètes qui pourraient être prises en vue d'améliorer la reconnaissance et la prise en charge de cette pathologie.
L'endométriose est une pathologie fréquemment rencontrée en gynécologie puisqu'elle concerne environ une femme sur dix. Elle génère un grand nombre de symptômes et se manifeste par des douleurs pelviennes, des menstruations abondantes et peut entraîner une infertilité. Certaines endométrioses peuvent être des formes asymptomatiques. L'information des patientes et des professionnels de santé se fait à l'aide des outils mis en place par l'Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (ANSM), la Haute autorité de santé (HAS) ainsi que par les sociétés savantes, tel que le collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) ou les associations de patients. Ceci est d'autant plus important que l'endométriose est une maladie, malheureusement, encore aujourd'hui difficile à diagnostiquer et à traiter. Il convient, en outre, de s'appuyer davantage sur les structures spécialisées existantes en France, que ce soit dans le domaine de la douleur ou dans celui de l'aide médicale à la procréation. La ministre des affaires sociales et de la santé a tout à fait conscience de la nécessité d'accentuer les efforts engagés afin d'améliorer la qualité des diagnostics et des prises en charge de cette pathologie. Des travaux s'engagent actuellement au niveau des services ministériels à partir des contributions de l'association Endofrance.
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