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M. Roland Courteau attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les risques de polymérisation de la mer.
Il lui indique qu'il s'agit là d'un problème commun à tous les océans : une partie des 300 millions de tonnes de matières plastiques produites annuellement finit dans la mer.
Cette pollution, au-delà des inconvénients esthétiques, a des conséquences directes sur la macrofaune qui ingère ces objets (oiseaux marins, tortues, pinnipèdes, cétacés…).
Mais elle s'attaque aussi à la chaine planctonique (phyto et zooplancton).
À ce titre, les micro-objets en plastique, qui ont une taille d'environ 300 microns, sont les vecteurs des migrations des espèces invasives qui se fixent sur eux, mais ils fixent aussi certains types de polluants et notamment les polluants organiques persistants qui se transmettent à l'ensemble de la chaine alimentaire.
Il s'agit là, selon les experts, d'une véritable bombe à retardement.
Dès lors, il lui indique que, indépendamment des mesures prises pour limiter l'usage des objets plastiques et en assurer un recyclage plus large, il serait utile de lancer, sous l'égide de l'agence nationale de la recherche (et le cas échéant, dans le cadre d'un prochain programme cadre de recherche-développement de l'Union européenne), des projets spécifiques de recherche dans ce domaine et d'amplifier la coopération de recherche dans le même domaine à l'échelle méditerranéenne.
Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître sa position, par rapport au grave problème évoqué, et les initiatives qu'elle compte prendre pour contribuer à y apporter les solutions urgentes indispensables.
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