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Jean-Marie Bockel
Question écrite N° 8707 au Ministère des affaires sociales


Retraite des maires des petites communes

Question soumise le 17 octobre 2013

M. Jean-Marie Bockel attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la retraite des maires des petites communes.

En effet, les communes de moins de 500 habitants n'ayant pas de grands moyens financiers, elles ont bien souvent un personnel administratif réduit. Ainsi, pour compenser cette organisation administrative, le maire de la commune est présent et disponible de manière très importante en mairie ou sur le terrain et doit faire face à des responsabilités contraignantes.

Par ailleurs, pour ne pas grever davantage le budget communal, l'élu souscrit rarement à une caisse complémentaire.

Par conséquent, au moment de percevoir la retraite, le montant de la pension tout comme le montant de l'indemnité mensuelle à laquelle il est proportionnel s'avèrent bien faibles.

À titre d'exemple, un maire d'une petite commune de moins de 500 habitants qui pendant dix-neuf ans a effectué vingt-cinq heures hebdomadaires de présence effective à la mairie ou sur le terrain, qui bien souvent a été disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre, tous les jours de la semaine, perçoit seulement 75 € mensuels de retraite.

Aussi, il souhaite connaitre les mesures envisagées par le Gouvernement afin d'améliorer cette situation et de reconnaitre ainsi l'engagement de ces maires à sa juste valeur.

Réponse émise le 19 juin 2014

Dans notre système de retraite, les droits à pension sont normalement acquis en contrepartie de cotisations prélevées sur le revenu d'activité et leur montant est largement fonction de l'effort contributif de l'assuré. Bien que le mandat électoral ne constitue pas une activité professionnelle, les élus locaux peuvent s'ouvrir, en cette qualité, des droits à pension qui seront cumulables avec ceux résultant, éventuellement, de leur emploi. Ainsi, depuis 1992, tous les élus, dans la mesure où ils perçoivent une indemnité de fonction, sont affiliés au régime complémentaire de retraite institué au profit des agents non titulaires des collectivités publiques (IRCANTEC). Par ailleurs, les élus ayant cessé leur activité professionnelle pour se consacrer à leur mandat et qui n'acquièrent aucun droit à pension au titre d'un régime obligatoire d'assurance vieillesse sont affiliés à l'assurance vieillesse du régime général de la sécurité sociale. L'affiliation au régime général a également été étendue à tous les élus mais seuls ceux dont le total des indemnités de fonctions dépasse la moitié du plafond de la sécurité sociale sont assujettis au paiement des cotisations. Ces dernières mesures adoptées par la LFSS pour 2013 permettent d'améliorer les droits à retraite des élus locaux. Depuis le 1er janvier 2013, en application de l'article 18 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2013, tous les élus, qu'ils aient ou non cessé leur activité professionnelle, peuvent en plus se constituer des droits à la retraite par rente. L'élu détermine librement le montant de sa cotisation dans le respect du taux plafond (8 % sur la base de l'indemnité brute effectivement perçue). Cette double décision (constitution de la retraite et fixation du taux de cotisation) s'impose à la collectivité qui doit participer financièrement à égalité. Il s'agit d'une dépense obligatoire pour la collectivité. Deux organismes ont reçu un agrément ministériel et sont réservés aux élus locaux : FONPEL (Fonds de pension des élus locaux) : dans ce régime l'épargne est comptabilisée en points avec une valeur d'achat et une valeur de service ; CAREL (Caisse autonome de retraite des élus locaux) ; dans ce régime les élus locaux disposent d 'un compte individuel d'épargne retraite, comptabilisé en euros.

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