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Mlle Sophie Joissains attire l'attention de M. le ministre du redressement productif sur l'entreprise du secteur numérique française Euriware, filiale à 100 % de Areva NC, et donc du groupe Areva.
En France, Euriware représente deux mille salariés. Dans le sud, l'entreprise compte cent vingt personnes à Aix-en-Provence et deux cents à Bagnols-sur-Cèze (Gard) auxquelles s'ajoutent deux cents sous-traitants.
Les deux mille salariés et quelque six cents sous-traitants d'Euriware sur le territoire national sont aujourd'hui, à juste titre, inquiets quant à leur avenir.
Plusieurs questions sont posées. Elle se demande d'abord s'il existe des problèmes de gouvernance actuellement chez Areva et comment le Gouvernement peut assumer son rôle et, notamment, ses responsabilités d'actionnaire principal. De plus, elle se demande si sous-traiter les activités de sécurité informatique aujourd'hui assurées par la filiale Euriware ne représenterait pas un véritable danger mettant en péril la confidentialité et la sûreté nécessaires dans un domaine aussi sensible que l'industrie nucléaire.
Elle lui demande donc quelle analyse de risque le Gouvernement serait en mesure de présenter concernant la sécurité informatique d'Euriware et donc d'Areva.
Elle lui demande si le Gouvernement est en capacité de garantir le maintien des sites, de l'emploi et des compétences pour qu'Euriware puisse assumer la qualité de service qui lui est imposée par ses nombreux clients (Areva, Électricité de France, Gaz de France, le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, des conseils généraux…), ce qui est un véritable sujet de préoccupation des salariés.
Enfin, elle lui demande si la vente d'Euriware ne serait pas la première étape du démantèlement du groupe Areva, préjudiciable à la sûreté du nucléaire français, dans le cadre d'une transition énergétique nécessaire mais réfléchie et construite dans la durée.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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