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Alain Fouché
Question écrite N° 10298 au Secrétariat d'État


Maintien des commerces de proximité dans les territoires ruraux

Question soumise le 6 février 2014

M. Alain Fouché attire l'attention de Mme la ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme au sujet du maintien des commerces de proximité. Le petit commerce dans les territoires ruraux est en difficulté et le développement des grandes enseignes dans les centres-villes, poussé par la loi loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie, notamment la mesure qui dispense d'autorisation préalable l'implantation de surfaces inférieures à 1 000 m², a favorisé, ces dernières années, la multiplication des ouvertures d'enseignes commerciales alimentaires dans les centres-villes et en périphérie, mettant ainsi en péril la survie de nombreux commerces dans les centres-bourgs. La forte concurrence qui en résulte pénalise l'artisanat traditionnel de proximité (boulangers, pâtissiers, traiteurs, bouchers, fromagers, maraîchers, etc.), ce qui entraîne la création de véritables friches commerciales. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement pour assurer le maintien de ces commerces de proximité.

Réponse émise le 30 octobre 2014

La loi du 18 juin 2014 relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises (TPE) prévoit un certain nombre de mesures visant à dynamiser le commerce de proximité. Elle intègre notamment des mesures permettant de maîtriser l'évolution des loyers commerciaux : les variations de loyers sont limitées à 10 % par an en cas de déplafonnement ; les évolutions de loyers seront désormais calculées sur la base de l'indice des loyers commerciaux (ILC) ou de l'indice des loyers des activités tertiaires (ILAT) en remplacement de l'indice du coût de la construction (ICC), ceci afin d'éviter les hausses erratiques des loyers fragilisant certains commerçants. Le droit de préemption commercial des communes pourra être délégué notamment à une société d'économie mixte ou une intercommunalité et le délai de rétrocession du bien cédé passera de deux à trois ans en cas de mise en location-gérance. Enfin, le fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC) verra ses modalités de mise en œuvre simplifiées. La réforme qui va être engagée se traduira par la mise en place de nouvelles modalités de sélection des dossiers par appel à projet. De plus, un engagement prioritaire aux côtés des communes rurales et des quartiers prioritaires de la politique de la ville sera déployé pour les aider à maintenir et à développer leurs activités artisanales et commerciales, rompant avec la logique de guichet actuelle. La loi inclut en outre des dispositions relatives à l'expérimentation pendant cinq ans d'un « contrat de revitalisation commerciale et artisanale » qui aura pour but de favoriser le développement et la modernisation des activités dans les périmètres marqués par une disparition progressive des activités commerciales ou l'existence d'une mono-activité.

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