M. Roland Povinelli attire l'attention de M. le ministre de la défense sur la situation en Lybie. À quelques jours de sa passation de pouvoirs, le chef d'état-major des armées (CEMA), M. Édouard Guillaud, a fait part de sa crainte quant à la situation dans le sud de la Libye, et ce, trois ans après le lancement des opérations sous l'égide de l'ONU (dont l'opération Harmattan menée par la France) pour protéger les civils libyens des attaques du régime de Kadhafi. Beaucoup craignent qu'une nouvelle opération occidentale (à l'instar d'Harmattan en 2011) ne donne lieu à l'émergence d'un front uni des différents acteurs contre les troupes internationales. Face à cette question, il lui demande de préciser la position du Gouvernement.
La situation de la Libye, ainsi que celle de tous les États de la zone sahélienne, sur lesquels pèse la menace d'agissements de groupes terroristes ou de mouvements criminels et du développement de multiples trafics, est suivie avec la plus grande attention par notre pays. Dans cet environnement instable, la France s'emploie pour sa part à renforcer, dans un cadre bilatéral et multinational, les capacités de ces États à exercer leur souveraineté et donc à contrôler leurs frontières. Des actions concrètes prenant la forme d'exercices d'entraînement, de programmes de formation et d'accompagnement des forces de défense et de sécurité de pays tels le Tchad et le Mali, avec lesquels la France dispose d'accords de coopération, sont ainsi conduites par nos militaires. Dans le même temps, la France s'efforce de démanteler les réseaux terroristes qui constituent un danger direct pour ses intérêts dans cette partie du monde. Pour autant, à ce jour, aucune nouvelle opération militaire d'envergure n'est envisagée sur le territoire libyen.
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