Mme Marie-France Beaufils attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur certaines pratiques de médecines parallèles comme le « Reiki ». Elle signale que le centre de santé situé à Saint-Pierre-des-Corps a été sollicité par des pratiquants se réclamant de cette méthode pour soigner le diabète. Elle souligne que la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) émet des doutes déclarant que « les thèses développées par ces pseudo-thérapeutes s'appuient sur une approche « psychologisante » reposant sur trois postulats : la culpabilité du patient dans le développement de sa maladie ou de son mal être, l'angoisse de la maladie, la revendication d'un mieux être dans une société individualiste et matérialiste ». S'agissant du Reiki la MIVILUDES indique dans son rapport de 2010 que « des témoignages accablants ont été recueilis par les associations de victimes » et estime que « (...) l'absence de formation reconnue sur le plan légal peut induire un amateurisme de la part de certains pseudos praticiens ». Elle remarque que Pôle emploi a créé une fiche ROME N°K1103 pour le développement personnel et le bien-être de la personne où la pratique du Reiki est citée comme un des métiers possibles. Elle souhaiterait, dans un souci de cohérence, savoir comment une pratique dénoncée par la MIVILUDES présentant des dangers de dérive sectaire dans le domaine de la santé peut être à la fois recommandée dans le répertoire des métiers et des emplois.
Le ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes mène un travail sur des pratiques non conventionnelles aussi appelées « médecines douces » ou parfois « médecines parallèles ». Un groupe d'appui technique (GAT) a pour mission de coordonner l'évaluation des pratiques non conventionnelles mais aussi d'informer le public et de lutter contre les pratiques dangereuses. Concernant les pratiques non encore évaluées telle que le Reiki, des éléments d'information générale concernant les risques de pratiques illégales de la médecine dans le contexte des pratiques non conventionnelles sont mis en ligne sur le site du ministère. Le ministère rappelle que les pratiques dites de « médecines douces », si elles ne sont pas exercées par des membres du corps médical, doivent strictement rester dans le champ du bien-être et de la détente. Tout acte à visée diagnostique ou thérapeutique ne peut être pratiqué que par les membres du corps médical. En février 2012, le directeur général de Pôle Emploi a été informé par le directeur général de la santé et le directeur général de l'offre de soins des risques d'exercice illégal de la médecine dans le cadre des pratiques non conventionnelles listées dans la fiche ROME N° K1103. Depuis 2012, des modifications ont donc été apportées à ces fiches.
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