M. Roland Courteau expose à M. le ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique qu'entre 2012 et 2013, l'euro s'est apprécié de plus de 10 % face au dollar et de plus de 40 % face au yen.
Il lui indique qu'une telle hausse constitue un frein aux exportations de nos entreprises.
Il lui précise également que, selon certaines études, une dépréciation de 10 % de l'euro améliorerait notre balance commerciale, réduirait notre déficit public, accroîtrait notre croissance et créerait plusieurs dizaines de milliers d'emplois.
Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître son sentiment par rapport à la situation actuelle, ainsi que les initiatives que le Gouvernement est susceptible d'engager auprès de nos partenaires de la zone euro et de la Banque centrale européenne (BCE) dans l'objectif souhaité.
Les institutions européennes ont récemment et à plusieurs reprises souligné les risques sur la stabilité des prix que faisait peser une hausse trop marquée de l'euro. En effet, en faisant baisser les prix à l'importation et en pesant sur les exportations - donc sur l'activité - une hausse de l'euro a des effets désinflationnistes, ce qui est dommageable dans le contexte actuel de faible inflation. Toutefois, pour que l'action de la Banque centrale européenne (BCE) soit aussi efficace que possible, il est important que les gouvernements n'interfèrent pas dans ces décisions. Il est à noter que suite aux déclarations du Président de la BCE de juin 2014, l'euro s'est déprécié de 10 cts (soit 7 %).
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