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Roland Courteau
Question orale sans débat N° 121 au Ministère de l'enseignement supérieur (caduque)


Coût de la vie étudiante

Question soumise le 13 septembre 2012

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M. Roland Courteau expose à Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche que faire des études devient de plus en plus onéreux. Ainsi, les principales organisations étudiantes dénoncent des coûts exponentiels qui contraignent certaines familles à renoncer.

Il lui indique que sur les dix dernières années, le bilan est alarmant : le coût de la rentrée a augmenté de 50 % soit 33 % de plus que l'inflation.

Il lui fait remarquer que cette hausse est imputable à la flambée des loyers, à l'augmentation des prix des produits de première nécessité (alimentation, vêtements…) et à celle des frais obligatoires
(droits d'inscription en faculté, cotisations sécurité sociale, tickets de resto U…).

Ainsi, en raison du coût de la vie étudiante, les familles sont de moins en moins en capacité de soutenir leurs enfants, dans l'enseignement supérieur. Du coup, le salariat devient la première source de financement des études. Près de 75 % des étudiants sont dans l'obligation d'exercer une activité salariée l'été ou dans l'année contre 48 % il y a six ans.

Or, le salariat et les petits boulots de plus en plus fréquents chez les étudiants des classes moyennes et modestes multiplient les risques d'échec dans leurs études.

Dès lors, pour la première fois depuis des années, la démocratisation dans le supérieur régresse : la proportion d'étudiants issus des familles les plus pauvres est passée de 36 % à 30 % en cinq ans.

Force est de constater en premier lieu que la part du loyer dans le budget étudiant représente 60 %. Il convient donc de saluer la récente mesure d'encadrement des loyers à la relocation prise par le Gouvernement. Mais il insiste pour que cette mesure à haute utilité sociale, soit toutefois complétée par un effort conséquent de construction de logements du CROUS. Actuellement, 7 % seulement des étudiants ont accès à un logement du CROUS. Il lui indique, par ailleurs, que pour stopper la paupérisation il est nécessaire de mettre en place, une allocation d'études ou allocation d'autonomie et de revaloriser l'allocation logement. De même, il est hautement souhaitable d'instaurer une caution solidaire nationale pour permettre aux jeunes d'accéder à la location.

Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître ses intentions par rapport aux solutions à apporter en faveur des étudiants face aux coûts exponentiels de leurs études dont les conséquences se font déjà ressentir en matière de démocratisation de l'enseignement supérieur.

Retirée (caduque)

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