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M. Jean-Étienne Antoinette appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur le pont sur l'Oyapock, fleuve séparant la Guyane et le Brésil, qui est achevé depuis juillet 2011 mais qui demeure toujours fermé à la circulation des hommes, des véhicules et des marchandises. Cet ouvrage devait faciliter les rapports commerciaux de la France, via la Guyane, avec le Brésil.
Après maints reports - d'abord sous l'ancien Gouvernement et, ensuite, lors du passage du président François Hollande - de l'inauguration de cette passerelle vers le Brésil, il est de circonstance de s'interroger sur les freins à la mise en service de cet ouvrage, alors que celui-ci pourrait modifier sérieusement les rapports commerciaux avec le Brésil, « très marginaux » pour reprendre l'expression de l'Institut d'émission des départements d'Outre-mer (IEDOM) et même en diminution de 2012 à 2013, la Guyane important 5,8 millions d'euros du Brésil et en exportant 500 000.
On sait également que les conventions entre la France et le Brésil ne sont, à ce jour, pas rédigées, pour certaines, pas partagées, pour d'autres, du fait de problématiques d'assurance, de gestion de rupture de charge, entre autres lourdeurs qui ne sont pas seulement administratives, ce qui donne l'impression d'un projet improvisé, juste au service de la diplomatie économique française, projet qui a du mal aujourd'hui à se concrétiser, ou plutôt à se territorialiser.
De plus, des barges continuent de transporter des véhicules d'une frontière à l'autre, alors même que cette voie est considérée comme non navigable, sans compter, les pirogues qui continuent à assurer ce métier séculaire de circulation des hommes et, aujourd'hui, de logistique pour l'orpaillage clandestin.
Il souhaiterait donc qu'il puisse apporter des éléments d'explication au retard de la mise en service et indiquer la date à laquelle celle-ci interviendra.
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