M. François Grosdidier attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le vieillissement des véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG) qui sont les seuls blindés de cette force depuis le retrait des AMX et des AML. Les VBRG sont déployées en métropole, en outre-mer et, de plus en plus, dans les opérations extérieures. Le groupement blindé de la gendarmerie nationale a été équipé de VBRG à partir de 1971. Ces véhicules aujourd'hui quadragénaires devraient être remplacés depuis plusieurs années. Par ailleurs, la gendarmerie nationale ne devrait à devoir choisir entre le renouvellement de ses blindés et celui de ses hélicoptères, plus indispensables encore dans un éventail toujours plus large de missions. Envoyés en Afghanistan de 2009 à 2012, les gendarmes n'ont pu utiliser les vieux VBRG mais ont dû être équipés de 20 VAB de l'Armée de terre, datant eux de la fin des années 70, et préalablement reconditionnés par l'établissement central logistique de la police nationale. La France exporte pourtant d'excellents blindés à roues à prix modéré, comme l'Acmat bastion ou encore le Panhard PVP qui a déjà été livré à 1 000 exemplaires à l'armée de terre et dont la version allongée pourrait répondre aux besoins de la gendarmerie nationale. Il demande donc si le Gouvernement compte, à court terme, renouveler au moins une partie des véhicules blindés de la gendarmerie.
Comme l'ensemble des services de l'État, le redressement des finances publiques impacte également le budget d'investissement de la gendarmerie nationale. Bien que préservé, il est aujourd'hui centré sur l'acquisition d'équipements essentiels au service quotidien des unités opérationnelles : véhicules de brigade, moyens informatiques et immobilier. Au regard de ces priorités, il n'est pas actuellement envisagé de renouveler le parc des VBRG. Toutefois, soucieux de préserver ces moyens, le ministère de l'Intérieur met en œuvre des solutions afin d'en préserver le potentiel opérationnel (utilisation de porte-engins avec remorque et réemploi des pièces des VBRG réformés). Cette situation doit par ailleurs être analysée au travers de la faible occurrence de l'emploi de ces engins sur le territoire national. Ainsi leur taux de disponibilité technique reste suffisant au regard des besoins opérationnels de la gendarmerie. Enfin il est important de noter que les VBRG ne sont plus, sauf cas particuliers, dédiés à la projection en OPEX. En effet, la gendarmerie s'est dotée de 20 véhicules de l'avant blindé (VAB) et de 26 véhicules civils blindés de type Toyota Land Cruiser. Ces derniers ont été notamment employés lors de la mission de la gendarmerie en Afghanistan et sont en partie déployés actuellement en République centrafricaine au profit de la force de gendarmerie engagée dans le cadre de la mission EUFOR.
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