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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur les graves menaces qui pèsent sur le service provençal d'encouragement et de soutien (SPES).
Cette association, créée en 1968, emploie soixante-trois personnes et vient en aide aux sortants de prison, notamment dans les procédures d'accès à l'emploi, l'hébergement, la santé, ou la demande de minima sociaux. Elle gère aussi deux centres d'hébergement et d'insertion sociale dans le centre-ville de Marseille : l'un prend en charge des jeunes filles isolées, dont certaines ont été maltraitées ou sortent de prostitution ; l'autre accueille des hommes isolés, 40 % étant des sortants de prison sans adresse fixe, mais en aménagement de peine (sous bracelet ou placement extérieur). Le SPES rencontre et aide ainsi plus de 7 000 personnes par an, selon son dernier rapport de diagnostic en septembre 2014. Huit de ses agents sont également délégataires de missions de service public sur les contrôles judiciaires ou la réalisation d'enquêtes sociales en vue des comparutions immédiates.
Or l'association est en redressement judiciaire, ce qui signifie qu'en cas de liquidation, non seulement soixante-trois salariés perdraient leur emploi, mais tous les hébergés se retrouveraient à la rue, alors qu'il s'agit de publics particulièrement fragiles et démunis.
En conséquence, il lui demande quelles aides elle compte apporter, de manière urgente, afin que l'association SPES qui effectue un inlassable et indispensable travail de terrain continue à mériter son beau nom latin d'espoir.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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