Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.
M. Michel Sapin, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. Mesdames, messieurs les sénateurs, je ne reviendrai pas sur les désastres que provoque socialement, depuis plus de cinq ans, l'augmentation continue, mois après mois, du nombre de chômeurs. Les Français les connaissent et vivent tous les jours des situations difficiles.
Il faut agir ! Nous le faisons et avec des outils nouveaux.
Les emplois d'avenir s'adressent aux jeunes sans emploi (Cela ne marche pas ! sur plusieurs travées de l'UMP.), sans formation. Pensez : 500 000 jeunes sans emploi et sans formation ! Jamais avant votre arrivée au pouvoir, mesdames, messieurs les sénateurs de l'opposition, la République n'avait été confrontée à un tel phénomène. Nous, nous agissons !
(Protestations sur les travées de l'UMP.)
Les contrats de génération...
M. Philippe Dallier. Cela ne marche pas !
M. Michel Sapin, ministre. ... sont, eux, destinés à aider un jeune, quelle que soit sa qualification, à entrer dans une entreprise ; dans le même temps, il est fait appel à l'intelligence, à l'expérience, à la capacité de transmettre son savoir d'un salarié plus âgé, qui reste dans l'entreprise.
Le texte relatif à la sécurisation de l'emploi aura des conséquences bonnes pour l'emploi et mauvaises pour les licenciements.
M. Alain Gournac. Il n'aura aucun résultat !
M. Michel Sapin, ministre. Nous discuterons dans cet hémicycle de chacune des mesures que comporte ce texte. J'attends beaucoup des explications qui seront alors fournies ; j'espère qu'elles permettront à ceux qui n'auraient pas encore compris tous les progrès qui peuvent résulter de ce texte...
M. Alain Gournac. Encore la méthode Coué !
M. Michel Sapin, ministre. ... de les apprécier, puis de soutenir le projet de loi.
Madame le sénateur, vous avez eu raison de parler de ce grand service public qu'est celui de l'emploi. Qui sont donc ceux qui rencontrent les chômeurs, ceux qui doivent appréhender des situations dramatiques, ceux qui ont en face d'eux des hommes et des femmes qui cherchent une explication, une recommandation, une information ? Ce sont ces agents de Pôle emploi qui vivent au quotidien les difficultés des chômeurs et qui leur apportent des solutions concrètes.
À ces hommes et à ces femmes, je veux ici rendre hommage et dire que, grâce à eux, grâce à elles, un grand nombre de chômeurs trouvent des solutions (Protestations sur les travées de l'UMP.), alors que tous supportent par ailleurs les difficultés que peuvent vivre ces chômeurs dans leur vie quotidienne.
Mme Marie-Hélène Des Esgaulx. Tout va bien, alors ! C'est le monde des Bisounours !
(Rires sur les travées de l'UMP.)
M. Michel Sapin, ministre. Alors, oui, mesdames, messieurs les sénateurs de l'opposition, l'année dernière, le Gouvernement a décidé d'autoriser Pôle emploi à embaucher 2 000 salariés supplémentaires en contrat à durée indéterminée, alors que vous, vous aviez détruit 1 800 emplois au cours des années précédentes.
(Protestations sur les mêmes travées.)
Nous avons considéré qu'il fallait renforcer encore les moyens de cette agence. Cette année, le Premier ministre a autorisé la création de 2 000 emplois supplémentaires, soit, au total, 4 000 créations d'emploi.
Par ailleurs, Pôle emploi lui-même fait un effort afin qu'un certain nombre d'emplois qui étaient affectés à des tâches administratives soient désormais consacrés aux chômeurs. In fine, ce sont donc 6 000 personnes supplémentaires qui vont enfin pouvoir rencontrer les chômeurs et tenter de leur apporter des solutions.
Ainsi, les effectifs des agents de Pôle emploi qui sont en contact avec les chômeurs augmenteront de plus de 20 %.
M. Alain Gournac. Stop ! C'est fini !
M. Michel Sapin, ministre. Oui, la bataille pour l'emploi, contre le chômage, la diminution du nombre de chômeurs, que nous obtiendrons d'ici à la fin de cette année, passe aussi par le dévouement des hommes et des femmes qui, au sein de Pôle emploi, font face aux difficultés et apportent des solutions !
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste.)
M. Didier Guillaume. Très bien ! C'est une vraie ambition !
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