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Joël Labbé
Question d'actualité au gouvernement N° 160 au Ministère de l'agriculture


Filière porcine

Question soumise le 24 mai 2013

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 24 mai 2013

M. Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. Monsieur le sénateur, il est exact que la filière porcine française connaît aujourd'hui une situation extrêmement difficile, dont la spécificité, par rapport à celle du secteur de l'élevage en général, tient à une baisse de la production, liée à la concurrence et au renchérissement du coût de l'alimentation.

Cette situation a des incidences sur l'outil de transformation et des conséquences sociales majeures, en particulier en Bretagne. Ce matin, une rencontre a été organisée au ministère avec les représentants des salariés du groupe Gad.

Face à ces difficultés, il faut mettre en place plusieurs stratégies.

La première consiste à essayer de réunir autour d'une table les acteurs de la filière, où le dialogue n'est pas à la hauteur de ce qu'il devrait être, pour discuter d'une revalorisation du prix de la viande porcine française.

L'idée est de tenter de mettre en place, d'ici au mois de juillet, un cadre commun, assorti d'un cahier des charges, à l'ensemble des viandes produites en France. Les consommateurs doivent savoir que l'étiquetage « Viande de France » représente une garantie en termes de conditions sanitaires et sociales de production, de localisation de la production et d'alimentation. Cela permettra de mieux valoriser les viandes produites dans notre pays.

Parler de la production porcine, c'est aussi évoquer le débat conflictuel, très ancien en Bretagne, sur l'excès d'azote dans l'eau, qui se manifeste notamment par la prolifération des « algues vertes ».

Comment résoudre ce problème ? Trouve-t-il son origine dans la densité de la production porcine ? En partie, mais pas totalement. Nous devons adopter une nouvelle démarche pour aborder cette question.

La première étape consiste à poser la question de la valorisation de l'azote organique, sachant que, même en Bretagne, on achète et on épand de l'azote minéral. Il convient donc de raisonner en termes d'azote total : là où il existe un excédent d'azote organique, il n'est nul besoin de recourir à l'azote minéral.

M. le président. Monsieur le ministre, veuillez conclure.

M. Stéphane Le Foll, ministre. La deuxième étape consiste à promouvoir la méthanisation, sans aller vers une croissance ou une concentration des élevages, mais en ouvrant la possibilité à des exploitations de s'engager ensemble dans cette autre voie de valorisation de la matière organique.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC, ainsi que sur certaines travées du groupe écologiste et du RDSE.)

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