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M. Jean-Paul Fournier attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie quant aux conséquences désastreuses que pourrait avoir l'exploitation massive des forêts cévenoles pour les besoins de la filière bois énergie, notamment la centrale électrique à biomasse de Gardanne, exploitée par l'entreprise allemande E.On. En effet, le territoire cévenol, dont une partie est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, a été désigné « zone d'approvisionnement prioritaire » pour du bois forestier. Ces forêts sont caractérisées notamment par la forte présence de châtaigniers, cultivés en terrasse, appelés dans la région « faisses » ou « bancels ». C'est un héritage de l'exploitation agricole de type méditerranéenne à travers les siècles. C'est également un territoire intimement lié à l'histoire de France, puisque ces forêts furent le tragique théâtre des soulèvements protestants, au moment de la révocation de l'édit de Nantes, en 1685. Aussi, l'exploitation industrielle de la ressource en bois des Cévennes risque de défigurer le paysage, de fragiliser un riche écosystème, de détruire un héritage et de déséquilibrer tout un territoire, déjà mis à mal par la désindustrialisation, mais qui se tourne, de plus en plus, vers le tourisme et l'agriculture raisonnée. C'est pourquoi il lui demande dans quelles mesures l'Etat a prévu d'anticiper les conséquences négatives d'une surexploitation de la ressource en bois et si un plan spécifique de préservation pour les forêts cévenoles avait été envisagé.
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